Par Joseph OLINGA N.
L’opération s’est déroulée en toute discrétion dans la nuit du 5 au 6 mai. Arrivés à bord d’un avion militaire, les services secrets centrafricain ont récupéré Armel Sayo à la base aérienne de Yaoundé. Une extradition longuement négociée par les gouvernements camerounais, centrafricain et français.
L’ancien officier de l’armée centrafricaine, Armel Sayo a été interpellé le 17 janvier dernier à l’aéroport international de Yaoundé Nsimalen alors qu’il s’apprêtait à prendre un vol à destination de Paris où il réside avec sa famille depuis quelques années.
Détenteur d’un passeport français, Armel Sayo a bénéficié du soutien du gouvernement français qui a mobilisé un groupe de négociateurs pour convaincre le gouvernement camerounais d’extrader le commandant du Groupe armé de coalition militaire pour le salut du peuple vers la France. Des négociations qui ont coincé sur la détermination du gouvernement de Bangui qui avait lancé un mandat d’arrêt international sur le chef rebelle centrafricain.
Ancien ministre centrafricain, Armel Sayo est aussi sous le coup d’une plainte d’Amnesty International qui l’a accusé de crimes de guerre. Des faits répertoriés dans la période 2013-2014. Période au cours de laquelle les Anti-Balaka et les Seleka ont fait de nombreuses victimes civiles lors des affrontements auxquels ils se livraient en République centrafricaine.
Parent de l’ancien président centrafricain, Ange-Felix Patassé, Armel Sayo était l’ancien chef du groupe rebelle Révolution justice (Ri), un mouvement qui entendait reprendre le pouvoir par les armes après la chute de son mentor Ange-Felix Patassé.
Armel Sayo est entré au gouvernement à la suite des accords de Khartoum en 2014. Un accord de paix de passé entre le gouvernement et une quinzaine de groupes rebelles Centrafricains.
Sortie du gouvernement en 2021, l’ancien ministre de la jeunesse sous Archange Touadera avait repris la rébellion à partir de la France où il réside avec sa famille depuis quelques années.