Par Mon’Esse
La tombe du nationaliste Ernest Ouandié, une des figures emblématiques de l’Union des populations du Cameroun (UPC), a été profanée dans la nuit du 9 au 10 mars à Bafoussam (Ouest), a-t-on constaté sur place.
C’est lundi matin que de nombreuses populations, qui passent par le cimetière situé au quartier Plateau pour aller vaquer à leurs occupations, ont découvert des carreaux de la sépulture brisés, une partie de la dalle endommagée et des parpaings jonchant le sol.
Les réactions indignées parcourent les réseaux sociaux depuis lundi matin, à une période où le rôle de Ernest Ouandié, que certains qualifient de «bandit», continue de diviser l’opinion locale.
De son nom de guerre «Camarade Emile», Ernest Ouandié, accusé d’atteinte à la sûreté de l’État, fut condamné à mort le 15 janvier 1971 par le régime du président Ahmadou Ahidjo, puis fusillé sur la place publique à Bafoussam.
Avec d’autres combattants de la lutte pour l’indépendance du pays, il a été réhabilité en 1991 par un décret du président Paul Biya.