Par Mon’Esse
Les Etats du Cameroun et du Congo ont résilié le contrat d’études, de construction et de mise en exploitation du barrage de Chollet, situé à la frontière, confié en mai 2021 à la China Gezhouba Group, a-t-on appris lundi de source officielle.
La décision, consultée par la rédaction, et qui invoque la volonté du prestataire de modifier le mode d’exécution des travaux de construction de ladite infrastructure, est signée des ministres en charge des questions énergétiques des deux pays, Gaston Eloundou Essomba et Émile Ouosso, respectivement.
Déjà mis en demeure pour non-respect des délais contractuels liés au démarrage des travaux, le prestataire avait déjà, dans une correspondance datée du 7 novembre 2022 et adressée au maître d’ouvrage, sollicité «la réalisation du projet en mode EPC (Engineering, Procurement and Construction) et non en mode BOT (Built Operate Transfer) comme initialement prévu par les parties».
Ainsi, le prestataire, plutôt que de financer, construire et exploite l’infrastructure pendant un délai contractuel, voulait changer les termes de l’opération en confiant au maître d’ouvrage les aspects liés au financement du barrage de Chollet (600 MW), dont le coût est évalué à environ 670 milliards de francs.
Prévu sur les fleuves Dja/Ngoko, au sud-est du Cameroun et à la frontière avec le Congo, ce projet de barrage commun fait partie des projets intégrateurs au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).