Par Mon’Esse
L’entreprise britannique Globeleq, qui contrôle plus de 300MW de capacités électriques installées au Cameroun, a indiqué avoir procédé à la réduction de la production de ses centrales du fait d’une dette 137 milliards de francs, non réglée par l’opérateur Eneo.
Dans un communiqué parvenu vendredi à la rédaction, elle affirme que cette situation non sollicitée et dommageable, ne lui permet pas de conduire les programmes de maintenances programmées ou imprévues, nécessaires à garantir une production d’électricité en toute sécurité pour les équipements et le personnel des centrales à gaz de Kribi (Sud) et à fuel de Dibamba (Littoral)..
Globeleq précise avoir fait des propositions de solutions aussi bien à Eneo qu’au gouvernement, de nature à permettre le redémarrage immédiat et complet des deux centrales et à juguler la crise de délestage des ménages et des industries dans le réseau interconnecté sud (RIS) qui couvre 7 des 10 régions du Cameroun.
Cette société a, depuis fin décembre 2024, suspendu le fonctionnement de ses unités de production, du fait de lourds impayés d’Eneo.
Le 14 janvier, le ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee), Gaston Eloundou Essomba, a fait état, en dehors du cas Globeleq, attribué la crise actuelle d’énergie à une baisse de production de l’ordre de 70MW dans certaines centrales, du fait d’un faible remplissage des barrages réservoirs pendant la dernière saison des pluies.
Il a également attribué le phénomène au changement climatique, annonçant en outre des mesures ponctuelles telles que l’optimisation des centrales de production existantes, le renforcement de l’approvisionnement en combustible des centrales thermiques, mais aussi la mise à contribution des industries pour réaménager leur consommation.