Par Joël Onana
Le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) a rejeté l’appel introduit le 16 août 2024 par le célèbre centre de formation, confirmant ainsi les sanctions sévères imposées par la Commission Régionale d’Homologation. Cette décision historique renforce considérablement l’autorité de Samuel Eto’o à la tête de l’instance dirigeante du football camerounais, dans un dossier qui divise profondément les acteurs du ballon rond national.
Gouvernance du football camerounais : les dessous d’une bataille emblématique
« Nous avons toujours œuvré dans le strict respect des procédures et des règlements », a déclaré un membre du comité exécutif de la Fecafoot sous couvert d’anonymat. Le différend remonte à la saison 2023-2024 lorsque, malgré une demande initiale de 48 licences par la Ksa, la Fédération n’en avait validé qu’une dizaine, dont seulement deux gardiens de but.
Cette restriction inattendue avait contraint le club à disputer les quatre premières journées du championnat en effectif très réduit. Après plusieurs recours administratifs restés sans réponse, la KSA avait décidé de boycotter les matchs suivants jusqu’à la régularisation de sa situation.
C’est précisément ce boycott qui avait déclenché la procédure disciplinaire aboutissant à un forfait général, une relégation de deux divisions et une suspension de cinq ans pour Gilbert Kadji, président du club, assortie d’une amende de 5 millions Fcfa.
La Commission Régionale d’Homologation et de Discipline de la Ligue du Littoral avait initialement prononcé ces sanctions le 11 juin 2024. La validation de cette décision par le TAS constitue un tournant dans la gouvernance du football camerounais, renforçant l’autorité de l’exécutif actuel face aux structures historiques.
Cette affaire illustre les tensions persistantes entre la Fecafoot et certains clubs formateurs emblématiques, dans un contexte où l’ancien attaquant des Lions Indomptables entend imprimer sa marque sur le football national, quitte à bousculer les équilibres établis.