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Par Joseph OLINGA N.
La convocation de l’ancien président d’honneur de Bamboutos Fc, Justin Tagouh, devant la Chambre d’instruction de la commission d’éthique de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), vient raviver la question qui se pose au sein de l’opinion, alors que l’élection du président de l’instance faîtière est prévue au mois de décembre prochain. Y-a-t-il un vent d’épuration qui souffle dans l’instance en charge de l’organisation du football au Cameroun ? La question est d’autant plus poignante que les indiscrétions glanées dans les milieux proches de cet ancien soutien du président de la Fédération camerounaise de football, Samuel Eto’o, en font un sérieux adversaire à la candidature pour le poste de président de la Fecafoot en décembre prochain.
Les présomptions d’épuration ont connu un autre pic en fin d’année 2024. La tension latente entre le président de la Fédération de football, Samuel Eto’o et son ancien coéquipier, Geremi Njitap a abouti à l’exclusion du Syndicat national des footballeurs camerounais (Synafoc) du Comité exécutif (Comex) de la Fecafoot. Une exclusion qui vient réduire les chances de Geremi Njitap, lui aussi, considéré à tort ou à raison comme une menace à la prise d’un nouveau mandat de Samuel Eto’o à la présidence de la Fecafoot.
Têtes fortes
Plus ou moins considérés comme des têtes fortes, susceptibles d’impacter la mainmise de Samuel Eto’o sur le collège électoral de la Fédération camerounaise de football, nombreux parmi ses anciens coéquipiers et soutiens de premier ordre lors de la conquête de la Fecafoot par Samuel Eto’o ont tour à tour renoncé à soutenir leur ancien compagnon alors qu’ils étaient intégrés à la gestion. Eric Djemba Djemba, Timothée Atouba, Achille Webo, Patrick Tignyemb…La liste est loin d’être exhaustive, font partie de la cuvée des anciens Lions indomptables ayant renoncé au rêve d’implémenter leur vision d’acteurs actifs du football.
Que dire du président de la Ligue de football, le Général Pierre Semengue? Cet ancien promoteur des activités sportives de renom et ancien président du mythique Tonnerre de Yaoundé n’échappe pas au vent de mise à l’écart qui souffle dans la sphère Fecafoot depuis l’arrivée de l’actuel locataire de l’immeuble de Tsinga à Yaoundé.
Un schéma auquel n’échappe pas Guibai Gatama. Un membre au verbe fort du Comité exécutif de la Fecafoot dont les dénonciations ont ouverts la porte aux regards de nombreux supporters de Samuel Eto’o sur sa gestion de la Fédération camerounaise de football. Aujourd’hui, le journaliste ne fait aucun mystère de son voeu de voir Samuel Eto’o “libérer” le siège.
Dernière en date, et non des moindres, la démission de Camille Loe. Le directeur de cabinet du président président de la Fédération camerounaise de football, considéré comme l’un des derniers inconditionnels de Samuel Eto’o a tourner la page tout en adressant une lettre d’aurevoir que ses collègues et une bonne frange de l’opinion cherchent encore à saisir le sens.
Bien avant lui, Benoît Angbwa jusque là secrétaire général adjoint de la Fédération camerounaise de football a jeté le tablier. L’ancien coéquipier de Samuel Eto’o dénonce les conditions de travail “exécrables” au sein de la fédération.
Des démissions dont la liste est loin d’être exhaustive qui interviennent au lendemain du report d’une assemblée extraordinaire renvoyée sine die. Assemblée dont des sources indiquent qu’elle avait pour objectif de revisiter certaines dispositions des statuts de la Fédération camerounaise de football à quelques mois des élections dans les structures locales et l’élection dans l’instance faîtière, elle, prévue au mois de décembre prochain.
