Par Paul Tcheg
Les pluies qui s’abattent sur la ville de Douala en cette saison pluvieuse, ont transformé la capitale économique en une ville immergée. La semaine dernière, Douala était sous les eaux. Cette situation est loin d’être inédite, surtout en cette période de fortes précipitations. Toutefois, le niveau des eaux aurait été moins élevé, si les populations avaient scrupuleusement respecté les consignes édictées par le ministère de l’Habitat et du développement urbain, plusieurs jours avant les premières inondations.
En effet, le 14 juillet 2023, Célestine Ketcha Courtès, le chef de ce département ministériel, s’est fendu d’un communiqué dans lequel elle formulait des recommandations qui devaient contribuer à éviter les inondations dans les régions du Septentrion, du Nord-Ouest, du Sud-Ouest, de l’Ouest, du Littoral et du Centre. S’adressant principalement aux maires, elle leur a conseillé
«de poursuivre la sensibilisation auprès de la population sur les dangers de construire sur le zones non constructibles, de remobiliser les comités de quartier pour le curage des drains afin de mieux canaliser les eaux de pluie et poursuivre les campagnes de sensibilisation auprès des populations pour lutter contre les actes d’incivisme dans le traitement des ordures»
A Douala, la mairie de la ville a décidé de lancer une campagne médiatique pour sensibiliser la population. Le mot d’ordre de cette dernière était
« ne jetons ni ordures, ni déchets dans les drains et les caniveaux pour préserver les vies et éviter les inondations en cette saison des pluies ».
Selon nos confrères de Stopblablacam, pour cette opération de communication, la mairie a produit des vidéos et des affiches. En outre, les équipes de différentes communes ont également sillonné de nombreux quartiers de la ville, très souvent exposés aux inondations, en compagnie de différentes associations de proximité.
Malheureusement toute cette débauche d’énergie n’a pas produit les effets escomptés. La mairie de Douala, met cet échec sur le compte d’une marée haute exacerbée par le fait que les voies ne sont pas toujours libres à cause de l’action des hommes. Quant à certain certains experts des questions d’environnement, dont Partick Essame, interviewé par nos confrères de Balafon Radio, les inondations ont été causées par
«le non-respect du plan d’urbanisation mis en place par la Mairie de la ville»