Par Léopold DASSI NDJIDJOU
En prélude à ces rencontres économiques au sommet, une délégation des bailleurs de fonds et du Mouvement des entreprises de France (Medef), a visité hier le siège des Cvuc au lieu-dit Nouvelle route bastos à Yaoundé. Après avoir édifié ses hôtes sur la structuration et le fonctionnement de l’institution faîtière des mairies au Cameroun, Augustin Tamba, le maître des céans et par ailleurs maire de la commune de Yaoundé 7ème et ses hôtes ont mis le cap sur un hôtel de la place où a lieu la conférence.
L’Agence française de développement (Afd), l’Union européenne (Ue), la Banque africaine de développement (Bad), la Banque européenne d’investissement (Bei), la Banque de développement de l’Afrique centrale (Bdeac) et le Proparco entre autres ont répondu favorablement au briefing des Cvuc avant le « d-day » de ce matin. Cette rencontre, présidée par Augustin Tamba himself, se voulait avant tout une mise en conditionnement de ces différents partenaires pour les rassurer de s’engager sans aucune crainte car l’Etat du Cameroun apporte toute sa caution à la tenue de ces journées économiques.
Dans un discours franc et sincère comme il sied « in doing bizness », les différents bailleurs de fonds ont à l’unanimité, au bout de 3 heures et 30 minutes d’échanges, signifié leur intérêt d’accompagner les Cvuc à travers le financement des projets d’investissement et de développement. Les banques locales présentes n’étaient pas en reste. Ce fut aussi l’occasion de présenter les différents mécanismes pour la facilitation des financements. Les Cvuc ont tenu par ailleurs à dire à tous les bailleurs de fonds toute sa sollicitude au cours de ces rencontres économiques qui vont se tenir pendant trois jours. Augustin Tamba, on le retient, n’a de cesse depuis le début des préparations de cette deuxième édition des Jeicom, de dire tout son optimisme par rapport aux différents gains communaux à la fin de ces assises. Il l’a martelé, « si les Jeicom 21 étaient la phase d’initiation, les Jeicom 23 viennent consacrer l’ère des réalisations effectives ». Il l’a aussi dit, la balle est dans le camp de chaque maire qui doit savoir vendre ou défendre des projets face aux bailleurs de fonds. Le patron des Cvuc s’attend donc à une floraison de contrats ou d’accords signés avec les partenaires financiers. Ceci doit se faire, a-t-il explicité dans une dynamique « win-win », « B2B ».
De ce fait, il y aura les assurances crédibles, les banques locales et internationales, les patronats, les grandes firmes, les entreprises, les partenaires au développement, le système onusien et bien d’autres qui vont discuter avec les maires, les syndicats des maires de la possibilité de financer et de tirer des revenus des différents projets à valeur ajoutée qui seront mis sur la table. Il verra de ce fait au Palais des congrès un foisonnement d’espaces aménagés à ces genres de rencontres pour des discussions appropriées en vue éventuellement des signatures de contrats et autres accords au bout des négociations. Ce haut lieu du donner et du recevoir se tient avec la présence de 23 pays, 6 panels portant sur des thématiques variées, plus de 30 discussions sectorielles prévues avec les maires. Il y a lieu d’indiquer que la sécurité alimentaire est la thématique qui va irriguer les échanges au cours de ces rencontres. L’entrée sur le site du Palais des congrès est gratuite et des stands commerciaux seront ouverts par les communes, les syndicats des communes, avec en vitrine les échantillons du savoir–faire, du savoir-être du terroir. Avec 360 communes et 14 communautés urbaines, il est fort à parier qu’il y aura du beau monde au mont Nkolnyada sur lequel est édifié le Palais des Congrès de Yaoundé.