Par Julie Peh
Cette journée, organisée par le Syndicat National des Journalistes du Cameroun (SNJC) et le Bureau Exécutif National (BEN), a été une occasion pour les professionnels des médias de se réunir et de réfléchir sur les défis et les opportunités que l’IA présente pour les médias camerounais. Il s’agissait d’une journée de réflexion, de débat et d’échange sur les meilleures pratiques pour utiliser l’IA de manière éthique et responsable.
La journée mondiale de la liberté de la presse 2025, nous appelle à ouvrir les yeux sur une réalité glaçante concernant les journalistes qui ne meurent pas, mais sont tués comme c’était le cas pour Martinez Zogo d’Amplitude Fm ; ils ne sont pas en prison, ils y sont jetés ; ils n’ont pas disparu, ils sont enlevés. Les chiffres de Reporters Sans Frontières (RSF) sont alarmants: 145 journalistes ont été assassinés à Gaza depuis octobre 2023, dont 35 tués délibérément, et 550 journalistes emprisonnés dans le monde, soit une augmentation de 7% en un an.

La situation au Cameroun
Au Cameroun, la situation est également préoccupante. Malgré la présence de centaines de médias, la liberté d’expression est en soins intensifs. Les journalistes sont confrontés à la précarité extrême, aux pressions politiques et à l’autocensure. Le pays se classe 131e sur 180 en termes de liberté de la presse, illustrant un paradoxe : 600 journaux, 200 radios, 60 TV, mais une information indépendante muselée.
La liberté de la presse n’est pas un privilège, c’est notre droit à savoir! Chaque journaliste tué, est une part de notre vérité qui meurt! Chaque reporter emprisonné, c’est notre droit à l’information qui est enchaîné!

Lors de la table ronde qui portait sur l’impact de l’intelligence artificielle sur la liberté de la presse et des médias , Alexandre Siewe, Fon René Marquez et Henriette Ekwe ont sensibilisé les journalistes à l’utilisation de l’IA dans leur travail.

« Selon Alexandre Siewe, l’IA peut faciliter le travail du journaliste en automatisant certaines tâches et en fournissant des outils d’analyse de données. »
« Henriette Ekwe a quant à elle invité les journalistes à s’intéresser davantage à la politique en se documentant, en se cultivant et en s’informant sur les candidats aux élections présidentielles, leurs stratégies, les coalitions et même l’histoire politique du Cameroun. »
Nous pouvons ainsi conclure que la 32e édition de la Journée mondiale de la liberté de la presse a été une occasion pour les journalistes et les professionnels des médias de réfléchir à l’avenir de la presse au Cameroun, et à s’interroger sur la manière d’utiliser l’IA de façon éthique et responsable pour améliorer la qualité de l’information et promouvoir la liberté d’expression. C’est une question cruciale que nous devons nous poser pour garantir que les médias camerounais continuerons de jouer leur rôle de “chiens de garde” de la démocratie.