Par Mon’Esse
La Banque mondiale vient de relever les freins à l’efficacité de son portefeuille au Cameroun, fort de 22 opérations.
Au cours des travaux de la revue conjointe du portefeuille de coopération, qui se sont achevés lundi dans la capitale, Yaoundé, il a été mentionné des délais prolongés avant l’entrée en vigueur des projets, des retards dans l’exécution des plans d’action de réinstallation (PAR).
Directeur de division Afrique de l’ouest et centrale de la Banque mondiale, Cheick Fantamady Kanté, qui a au passage salué les résultats enregistrés, n’a pas manqué de déplorer également les lenteurs dans les procédures de passation des marchés, mais également le faible taux de décaissement, avec près de 69% des financements encore non utilisés.
Pour venir à bout de ces écueils, l’institution financière propose, entre autres, un meilleur alignement des procédures entre les parties, la rationalisation des PAR, le recours accru à l’instrument Program for Results (PforR), un suivi rigoureux de la mise en œuvre des projets.
Quant au ministre en charge de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), Alamine Ousmane Mey, il a suggéré l’accélération de la préparation, la maturation des projets et des procédures de passation des marchés, le renforcement des capacités techniques et humaines des Unités de gestion des projets (UGP) en matière de gestion financière, de passation des marchés, de sauvegarde environnemental et social ainsi que de suivi-évaluation.
La partie camerounaise a également proposé la mise en place des mécanismes d’alerte précoce et des revues internes régulières, en vue d’assurer une supervision efficace et optimiser les décaissements, l’accélération des Autorisations de non-objection (ANO) et des Plans de travail et de budget annuel (PTBA), sans oublier l’adoption d’approches innovantes en vue d’harmoniser les processus de la Banque mondiale avec le cadre national de maturation des projets.
Au Cameroun, le portefeuille de la Banque mondiale comporte 17 projets nationaux représentant un financement cumulé d’environ 2429,4 milliards de francs et 5 projets sous-régionaux totalisant quelque 475,43 milliards de francs.
Les interventions y relatives couvrent notamment les secteurs de l’énergie, des infrastructures routières et l’agriculture, le programme filets sociaux ainsi que le projet d’urgence contre l’insécurité alimentaire.
Selon le Minepat, la revue conjointe du portefeuille de coopération constitue une étape clé, dans la mise en œuvre du Cadre de partenariat pays 2025-2029 et qui, en alignement avec la Stratégie nationale de développement 2030 (SND30), met l’accent sur la création d’emplois décents et l’amélioration équitable de l’accès aux services sociaux de base.