Par Serge Aimé BIKOI
Dans une correspondance adressée à Laurent Serge Etoundi Ngoa, en date du lundi, 14 avril 2025, suite au décès tragique de Marie Ngo Mbog, enseignante à l’école primaire publique d’Akok Maka dans la région de l’Est, le bureau exécutif du Synecam (Syndicat national des enseignants du Cameroun)tire la sonnette d’alarme et demande au Minedub de créer un environnement sain et respectueux pour les instituteurs.
La formulation de cette exigence par le bureau exécutif du Syndicat national des enseignants du Cameroun (Synecam) est liée au fait que les seigneurs de la craie ont, de toute urgence, besoin d’un cadre protecteur et d’un soutien solide pour les enseignants qui se retrouvent trop souvent isolés et démunis face à ces situations inacceptables. “Le bien-être des éducateurs, indique Édouard Essouma, président national du bureau exécutif du Synecam, est fondamental pour assurer un avenir serein et épanouissant pour la progéniture scolaire”.
Le Synecam exhorte aussi le ministre de l’Education de base(Minedub) à mettre en place une enquête de ses services pour faire toute la lumière sur le décès tragique de Marie Ngo Mbog, qui était enseignante à l’école primaire publique d’Akok Maka dans la région de l’Est. Le Synecam appelle aussi le patron de l’éducation de base à prendre des mesures nécessaires pour réduire les cas de harcèlement sexuel afin que ce type de comportement ne se reproduise plus et exige qu’il assure la protection des enseignants dans le cadre de leur profession.
Le Synecam rappelle que “le décès de Marie Ngo Mbog est survenu à la suite d’une pression psychologique inacceptable. En effet, cette enseignante a été victime de harcèlement de la part de son directeur, un comportement qui, explique Édouard Essouma, a contribué à accroître le stress chronique et à dégrader son état de santé”. “La situation de Marie Ngo Mbog est un triste reflet des multiples cas de harcèlement sexuel que rencontrent de nombreuses institutrices. Le travail des enseignants est déjà suffisamment difficile sans qu’ils n’aient à faire face à des comportements abusifs et intolérables au sein de leur propre milieu de travail”, ajoute E. Essouma.
En rappel, Marie Ngo Mbog, mère de cinq enfants, institutrice à l’école primaire publique d’Akok Maka, région de l’Est, est morte le 9 avril 2025 des suites d’un accident vasculaire cérébral après avoir refusé de céder au harcèlement sexuel récurrent du délégué départemental du Minedub à la demande du directeur de son établissement. Le Synecam fera, d’ailleurs, ce jeudi, 17 avril 2025, une autre sortie publique. Question d’aborder les faits entourant cette tragédie et de réitérer son engagement à lutter contre le harcèlement et à protéger les équipes éducatives.