Par Mon’Esse
Le gouvernement camerounais a, mardi, déploré la «véhémence de certaines prises de position focalisées sur le seul enjeu présidentiel, et fondées sur une interprétation spécieuse des propos du président de la République». Dans un communiqué signé de son porte-parole et ministre de la Communication (Mincom), René Emmanuel Sadi, le pouvoir de Yaoundé entend ainsi répondre au clergé catholique, s’exprimant voici peu quant à l’élection présidentielle prévue cette année et à laquelle Paul Biya, 92 ans, aux affaires depuis plus de 42 ans, devrait prendre part.
Tout en reconnaissant à tous le droit à la libre expression, le gouvernement rappelle que Paul Biya a été élu pour un mandat de 7 ans et que, à quelques mois de son terme, il lui est loisible de rassurer ses concitoyens quant à sa détermination à l’assumer pleinement.
«Je puis vous assurer que ma détermination à vous servir demeure intacte et se renforce au quotidien, face à l’ampleur des défis auxquels nous sommes confrontés», avait en effet déclaré Paul Biya, lors de son message de nouvel an.
Cette détermination affichée a ainsi laissé croire, à plusieurs citoyens et aux religieux catholiques, qui l’ont dénoncée, que le chef de l’Etat, en poste depuis le 6 novembre 1982, n’avait aucune intention de faciliter l’alternance dans son pays.
Mais René Sadi considère que les prises de position tranchées de quelques autorités religieuses, positions qui relèvent manifestement de pures supputations, n’engagent que celles-ci et ne sauraient en rien, ni mettre en cause les relations entre l’Etat et les confessions religieuses, ni influer sur le libre choix des Camerounais.
Pour le gouvernement, les prises de position tranchées de quelques autorités religieuses, sur la présidentielle à venir, positions qui relèvent de pures supputations, n’engagent que celles-ci et ne sauraient, en rien, ni mettre en cause les relations entre l’Etat et les confessions religieuses, ni influer sur le libre choix des Camerounais qui sauront, le moment venu, se déterminer en toute souveraineté et en toute responsabilité.
Pour le Mincom, toute polémique sur la question étant superfétatoire, ceux inspirant à la fonction présidentielle devraient se préparer, du mieux possible, à une élection dont le gouvernement prépare, avec les structures compétentes, à garantir le bon déroulement dans un climat de sérénité, de transparence et de paix.