Par Mon’Esse
L’ancien ministre centrafricain des Sports et chef du groupe armé Coalition militaire pour le salut du peuple et le redressement (Cmspr), Armel Sayo Mingatoloum, arrêté le 17 janvier à l’aéroport international de la métropole économique camerounaise, Douala, a été déféré lundi soir à Bangui, a-t-on appris le lendemain de source introduite.
Objet d’un mandat d’arrêt international émis par Bangui pour crimes de guerre et tentative de coup d’État, il s’est caché pendant des mois de l’autre côté de la frontière et, au moment de son interpellation, s’apprêtait à se rendre en France, un pays dont il possède également la nationalité.
L’Observatoire centrafricain de la justice transitionnelle (Ocjt) avait salué l’arrestation du chef rebelle, exigeant son extradition en Centrafrique et son jugement par les tribunaux locaux.
Transféré à Yaoundé dès le lendemain de son interpellation, le cas Armel Sayo a déclenché une certaine frénésie des autorités centrafricaines, qui ont multiplié les voyages pour convaincre le Cameroun de le leur livrer.
C’est ainsi que, tour à tour, le directeur de l’Office central pour la répression du banditisme (Ocrb), le général de police Armel Baraba et un juge d’instruction, se sont succédés en terre camerounaise pour accentuer la pression.
Entre-temps, sa sœur, Clarisse Sayo, ministre-conseillère dans les services du Premier ministre et son cadet, le gendarme Aristide Sayo, ont arrêtés sans mandat à Bangui et incarcérés à la prison de Camp de Roux.
Ils se trouvent, depuis mi-janvier, derrière les barreaux en compagnie d’une dizaine d’autres personnalités, poursuivis pour les mêmes faits que certains observateurs jugent fallacieux.