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Par Ilyass Chirac Poumie
La réplique de Mamadou Mota ne s’est pas fait attendre. En réponse à Grégoire Owona, qui accusait Maurice Kamto de manipuler les populations après le scrutin du 12 octobre, le vice-président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) dénonce un double discours et un « recyclage du discours officiel » par les dirigeants du Rdpc.
« Voir ressurgir aujourd’hui la litanie de la légalité dans votre bouche, alors même que les images et les témoignages de la pré-collecte des résultats vous montraient, vous et votre camp, au bord du précipice, force l’admiration pour votre capacité à recycler le discours officiel », écrit Mota, cinglant.
Pour le cadre du MRC, ceux qui « parlent de manipulation » sont précisément ceux qui ont vidé les urnes de leur sens véritable. Il accuse le pouvoir d’avoir orchestré un processus « entaché d’irrégularités massives » et d’utiliser la rhétorique de la légalité pour masquer la falsification.
Mota rejette également les accusations de compromission adressées à Kamto :
« L’ennemi du Cameroun, Monsieur Owona, n’est pas celui qui réclame la vérité des urnes, mais celui qui orchestre le mensonge pour préserver des privilèges. »
Tout en saluant la stature morale de Maurice Kamto, il rappelle que « la grandeur d’un homme politique ne se mesure pas à sa place sur une liste électorale, mais à sa capacité à incarner les aspirations de justice et de changement ».
Sa conclusion, tranchante, s’adresse à l’ensemble du pouvoir :
« Puisque vous invitez au contentieux, que le véritable contentieux soit celui de la vérité contre le mensonge d’État. Que le meilleur gagne, pourvu que ce soit le vote des Camerounais qui gagne enfin. »
Les tensions post-électorales restent vives au Cameroun après le scrutin du 12 octobre 2025. Alors que plusieurs partis d’opposition dénoncent une « confiscation du vote », des figures du Rdpc, à l’instar de Grégoire Owona, multiplient les prises de parole pour défendre la légitimité du processus. Le Mrc de Maurice Kamto, déjà en première ligne lors de la présidentielle de 2018, s’impose de nouveau comme l’un des pôles majeurs de contestation du régime, aux côtés du Fsnc d’Issa Tchiroma Bakary, déclaré vainqueur par plusieurs compilations indépendantes.
