Par Boris Ngounou
Le bilan officiel du massacre de Mamfé n’est pas encore disponible. Toutefois l’Ong Mandela Center International indique dans un récent communiqué, qu’au moins 40 personnes, toutes des civiles, ont été brulées vives, avec une centaine de blessés graves, ainsi qu’une dizaine de maisons d’habitation. Les faits se sont déroulés dans la nuit de dimanche à lundi, au village Egbekaw, dans l’Arrondissement de Mamfe, Département de la Manyu, Région du Sud-Ouest.
Joint au téléphone par nos confrères de Rfi, Robertson Tabenchong Ashu le maire de Mamfé, a apporté des détails davantage choquants, sur les circonstances de cette tuerie. Le magistrat municipal rapporte que parmi les victimes, une fille a été violée avant d’être tuée. Pire encore, un bébé de dix mois a également été abattu. Il s’est agi d’un massacre systématique, car les personnes qui ont tenté de s’échapper des flammes, ont été fusillées sur place.
Pour l’heure, les auteurs de cette tuerie ne sont pas encore identifiés, bien que certaines autorités parlent d’une attaque « terroriste ». Et selon ces dernières, notamment le maire de Mamfé, le massacre serait dû à des représailles envers les populations civiles locales, soupçonnées de coopérer avec les forces armées gouvernementales.
Réagissant à ce drame, le Premier ministre, qui est originaire de la région du Sud-ouest, a adressé ses condoléances aux familles endeuillées, non sans avoir condamner au passage, ce qu’il qualifie d’actes de terrorisme contre des citoyens innocents.