Panorama papers
Par Joseph OLINGA N.
En plein dans le tumulte que vit le Cameroun, dans la perspective de l’élection présidentielle prévue au mois d’octobre prochain, Issa Tchiroma Bakary, ministre démissionnaite depuis le 24 juin dernier jete un nouveau pavé dans la mare. Très attendu par l’opinion pour expliquer les causes de cette rupture de partenariat entre lui et le chef de l’Etat camerounais et président du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), Paul Biya, Issa Tchiroma, le président du Front pour le salut national du Cameroun (Fsnc) indique que le Cameroun vit “le syndrome de fin de règne”.
Dans une interview largement diffusée le 30 juin dernier, l’ancien membre du gouvernement affirme que
“Le gouvernement est aujourd’hui un instrument au service des puissances occultes.”
Issa Tchiroma Bakary affirme que le président de la République ne gouverne plus. Ministre durant une vingtaine d’années sans discontinuer, Issa Tchiroma affirme que le Cameroun est géré par deux clans qui s’affrontent pour s’emparer du fauteuil présidentiel vacant du fait de l’incapacité du chef de l’Etat à gouverner.
“La souveraineté du peuple se retrouve accaparée par ces deux groupes qui se battent pour le triomphe de leurs intérêts.”
L’ancien membre du gouvernement insiste sur le fait que ces clans à la manoeuvre au Cameroun se battent surtout
“dans la perspective du changement du chef de l’Etat à la tête de la nation.”
Un chef d’Etat inaccessible et invisible, précise l’ancien membre du gouvernement.
Brouille au sein du Rdpc
L’ambiance au sein du parti présidentielle a depuis longtemps tourner à la supputation. Tandis que le secrétaire général adjoint du Rassemblement démocratique du peuple camerounais indique que le président reste le candidat “naturel” du parti, tout en indiquant que le parti est prêt a produire un autre candidat, même en cas de désistement de Paul Biya, la base émet des inquiétudes. La voix de cette masse à laquelle la parole n’est pas souvent donné lors pour exprimer son avis sur le fonctionnement du parti est assurément portée par Léon Theiller Onana, cet élu local qui a saisi les tribunaux pour exiger que le parti respecte ses textes de base.
La requête portée par ce militant du Rdpc de la région du Centre a pour objectif de contraindre Paul Biya à organiser un congrès au cours duquel nombre de militants entendent voir le président affronter d’autres prétendant à la candidature au cours d’un vote démocratique. Paul Biya peut-il le faire? A défaut, peut-il comme ce fût le cas avec Ahmadou Ahidjo et lui, désigner un successeur pour porter la voix du parti?Parvenu au mois de juillet, l’éventualité de convoquer un congrès s’amenuise. Dans l’opinion, l’on a le regard désormais rivé sur Etoudi pour la convocation du corps électoral. Question d’être en conformité avec la constitution.
A quelques mois de l’élection présidentielle il reste au président une seule option: choisir parmi ses lieutenant le profil susceptible de tenir les rênes du Rassemblement démocratique du peuple camerounais. Surtout, l’homme au pouvoir doit dénicher l’homme en mesure de garantir au parti présidentielle la capacité d’engranger les voix lui permettant de conserver le pouvoir à l’issue de l’élection qui doit se dérouler début octobre prochain.
