Panorama papers
Avec Alex Gustave Azebaze
Sous fond de positionnement, Ferdinand Ngoh Ngoh réunit élites gouvernementales et parlementaires du régime Rdpc à la eille la convocation du corps électoral Si Chief Joseph Dion Ngute avait un sens politique poussé, il protesterait d’une manière ou d’une autre face à cette manière de préempter systématiquement ses missions en tant que Premier ministre, chef du gouvernement et chef présumé la majorité au pouvoir. Sinon, s’il s’agit des activités à caractère partisan – préparer la campagne du candidat du Rdpc -, eh bien ce serait le Secrétariat général du parti qui piloterait ces réunions pour le compte du chef du parti et candidat putatif du Rdpc Cpdm Cameroun à la présidentielle prévue en octobre prochain.
Et dans le pire des cas de mélange habituel le cabinet civil du président de la république qui s’occupe généralement de ses affaires privées. Et la campagne électorale d’un candidat, fût-il président en fonction en est. Ses coûts, entre autres, devraient être intégrés dans les dépenses plafonnées du candidat du parti au pouvoir. Comment dans ces conditions ne pas donner foi au témoignage de Issa Tchiroma Bakary, ministre allié démissionnaire du gouvernement et candidat déclaré à ladite présidentielle. Pour l’ancien Mincom, les affaires de l’État relevant du President Paul Biya de la république se gèreraient désormais en clans et castes. Qui sait si le ministre d’État Sgpr ne tente pas là simplement de prendre de l’avance sur ses concurrents internes!
En effet, au moment où de plus en plus de questions se posent sur la capacité du président de la république en fonction à conduire les affaires de l’État, a fortiori de truster un nouveau mandat, le 8e à 92 ans s’il devait être déclaré élu en octobre prochain, toute initiative de réunir les groupes politiques même sous les coutures communautaires ou régionales participent de ces batailles internes au sein du pouvoir régulièrement évoquées mais toujours démenties. Du moins officiellement. Et cette fois-ci, le Sgprc Ferdinand Ngoh Ngoh qui s’affirme ainsi comme le proxy présidentiel pourrait être en train de préparer ses alliances politiques sous fond de communautarisme pour cet après Biya autant redouté qu’ouvert.
