Panorama papers
Par Joseph OLINGA N.
Un mois. C’est le temps qu’il reste au Cameroun pour dévoiler l’identité de son candidat pour l’élection du président de la Banque africaine de développement (Bad). Pour l’élection prévue, lors de l’Assemblée annuelle de la Banque africaine de développement qui doit se tenir les 25 et 26 mai 2025, le chef de l’État camerounais, Paul Biya paraît embarrassé par les deux profils qui lui sont présentés.
D’une part, l’économiste Albert Zeufack, actuel directeur pays de la Banque mondiale pour l’Angola, le Burundi, la République démocratique du Congo et Sao Tomé et Principe qui ne boude pas son ambition. Et, d’autre part, Marie Laure Ndongo-Seh, récemment promue à la vice-présidence de la Banque africaine de développement (Bad) qui bénéficie, elle aussi, de nombreuses sympathies dans l’entourage du chef de l’État camerounais.
Dissonances dans l’entourage du président.
Un choix rendu difficile pour Paul Biya, d’autant plus que les deux potentielles candidatures révèlent des dissonances dans son entourage immédiat et chez ses conseillers.
Dans le sérail, des tractations de coulisses sont perceptibles depuis mi 2024 pour la validation de la candidature de l’économiste Albert Zeufack. Un activisme qui se heurte au mur constitué par les défenseurs de la candidature de l’actuelle vice-présidente de la Banque africaine de développement, Marie Laure Ndongo-Seh.
Passions et polémiques.
Le mutisme du chef de l’État camerounais sur le sujet renforce la frénésie qui entoure cette affaire qui nourrit des passions et des polémiques dans le sérail camerounais. Dans les faits, Paul Biya doit se prononcer pour une candidature du Cameroun au plus tard le 31 janvier 2025.
Des sources proches du dossier indiquent que le dossier n’a pas été évoqué lors du sommet extraordinaire des chefs d’États de la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale (Cemac) qui s’est tenue dans la capitale camerounaise, Yaoundé, le 16 décembre dernier. Pour cause: la question est au centre d’enjeux transcendant le simple choix entre deux profils académiques et professionnels.
Notes de renseignements.
“Il faut observer que si le président doit objectivement faire le choix entre Marie Laure Ndongo-Seh qui est actuellement dans les hautes sphères de la Bad et Albert Zeufack qui est un haut cadre de la Banque mondiale, il n’ y aurait pas autant de bruits.” Nous fait remarquer une source dans le sérail.
La même source nous ramène à un débat qui fait des émules au sein du sérail. Sous le sceau de l’anonymat, notre source évoque l’existence de “notes d’informations adressées au chef de l’État camerounais contre Albert Zeufack.” Un candidat présenté comme proche de l’un des challengers de Paul Biya lors de la dernière élection présidentielle.” Une étiquette qui semble l’économiste de la Banque mondiale de la désignation présidentielle.
Reste néanmoins qu’aucune des sources contactées par Panorama Papers ne jure de l’inclinaison du chef de l’État camerounais dans les deux choix qui lui sont présentés pour la candidature du Cameroun à la présidence de la Banque africaine de développement.
