Par Ilyass Chirac Poumie
Lors d’un entretien accordé à Panorama Papers, Djeukam Tchameni, promoteur de l’Union pour le Changement, est revenu sur la genèse de son mouvement et sur son engagement en faveur d’un renouveau politique au Cameroun.
Selon lui, l’Union pour le Changement vise à offrir une plateforme de réflexion indépendante, à restaurer la dignité du débat public et à incarner une force de composition crédible pour relever les défis structurels du pays. Le mouvement milite pour la méritocratie, la réconciliation nationale et la formation d’une nouvelle génération d’acteurs politiques conscients des enjeux de gouvernance et de développement.
Au sujet de la présidentielle du 12 octobre 2025, Djeukam Tchameni a affirmé que son mouvement soutenait la candidature d’Issa Tchiroma Bakary, qu’il considère comme le symbole du changement et de la transition démocratique attendue après 43 ans de pouvoir de Paul Biya.
Il a précisé qu’en cas de victoire de l’opposition, il préconisait une transition politique de trois ans maximum, afin de stabiliser les institutions, restaurer la confiance entre l’État et les citoyens, et amorcer les réformes structurelles nécessaires.
Interrogé sur le positionnement du Mrc et la décision de Maurice Kamto de ne pas donner de consignes de vote, Djeukam Tchameni a estimé qu’il s’agissait d’un choix politique respectable, tout en soulignant le risque d’implosion du parti en l’absence d’une orientation claire.
« Sans consignes de vote, le Mrc s’expose à des divisions internes, surtout si le candidat sortant venait à être proclamé vainqueur »,
a-t-il averti.
L’entretien, conduit par Panorama Papers, s’est déroulé dans une atmosphère cordiale. Après un bref échange technique pour vérifier l’audio, la discussion s’est conclue par un appel à la responsabilité et à la vigilance citoyenne face aux enjeux démocratiques actuels.
Djeukam Tchameni, figure de la société civile camerounaise et ancien militant des droits démocratiques, est le promoteur de l’Union pour le Changement, un mouvement né pour fédérer les forces du progrès autour d’un projet commun de refondation nationale.
L’élection présidentielle du 12 octobre 2025 a opposé plusieurs candidats, dont Issa Tchiroma Bakary, Paul Biya, Cabral Libii, Joshua Osih et Samuel Hiram Iyodi, dans un contexte marqué par des contestations et de fortes tensions postélectorales.
