Avec Saint Eloi Bidoung
En langage «bantou» la paternité, la bonne la vraie n’est forcément pas biologique, elle peut même avoir des conséquences successorales et d’héritage Nous n’y sommes pas encore, mais en sommes-nous si éloignés ? thas is the question. Et çà, ça va se savoir. Pour l’instant Le président Biya continu d’assumer et assurer pleinement sa paternité sur son fils Louis Paul Motaze..
La rançon de la gloire
Alors que le Cameroun s’apprête à vivre un moment crucial de son histoire, vers la fin de l’année, Paul Biya peut compter sur des fidèles vis-à-vis de qui lui-même aura été fidèle depuis 40 ans. Paul Biya peut compter sur son fils, Louis Paul Motaze.
N’en déplaise à certains, les performances de l’actuel ministre des Finances, à la tête de différents départements ministériels après son passage salué à la Cnps, démontrent que ce technocrate a toujours été attentif aux instructions de son père, Paul Biya. Il aura, largement, fait œuvre d’activité et de pro-activité aux côtés de son père, pour qui une mobilisation quasi générale au sein du Rassemblement démocratique camerounais (Rdpc), et au-delà, œuvre pour un triomphe remarquable à la prochaine élection présidentielle. Bien sûr, avec Louis Paul Motaze en tête des organisateurs du rassemblement massif et concerté.
Un ministre qui sinistre des jaloux.
Bachelier à 17 ans, Louis Paul Motaze sera major à l’entrée de l’Enam, à 22 ans, puis major à la sortie, avec le prestigieux diplôme d’administrateur civil section économie et finance.
Pour le discréditer auprès de celui qu’il sert avec dévouement, engagement, honneur et fidélité, des âmes malveillantes, peu pensantes, égarées, bref, des lucifériens purs et durs, lui prêtent avec insistance des ambitions présidentielles ; notamment une trahison à la Brutus qui tua son père pour lui ravir le trône.
Ces prétendues velléités présidentielles ressortent bruyamment, à quelques mois de l’élection présidentielle, avec pour agenda caché la dissolution de la fidélité entre Paul Biya, le père et son fils, Louis Paul Motaze. Ces alliés de Lucifer demandent à Paul Biya d’offrir au peuple le sang de son fils bien aimé, fidèle et loyal, en holocauste pour une réélection sans bavure.
Ces pyromanes, vêtus d’une camisole de sapeurs-pompiers, sortent et crient : «Ô feu la fortune de l’Etat se brûle !» Ils font circuler, sous cape, une soi-disant liste d’«éperviables» arrêtée depuis le Tribunal criminel spécial (TCS), en attente d’un éventuel remaniement ministériel dit imminent. Ou seront, tour à tour, tous arrêtés : en plus de Louis Paul Motaze, figurent Ferdinand Ngoh Ngoh, Emmanuel Nganou Djoumessi, Malachie Manaouda, Paul Atanga Nji, Alamine Ousmane Mey.
Louis Paul Motaze est davantage habité par l’idée de ne pas décevoir le «père». Il sait qu’un échec, de sa part, dévasterait le Chef qui voit en lui un de ses hommes de confiance. Après tout, c’est lui qui dirige le ministère le plus névralgique et le plus en vue, suscitant envies et jalousies. C’est le Minfi qui maintient le régime debout.
Les organisateurs de ce complot, qui crée déjà des tensions sourdes et muettes au sein du RDPC, dont Louis Paul Motaze est l’un des grands animateurs dans la région du Sud, ont oublié que Paul Biya avait vu en ce fils, l’homme qui va donner forme à sa vision stratégique pour le développement du Cameroun. C’est pourquoi, le 7 septembre 2007, Paul Biya le nomme ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (MINEPAT). Sous l’inspiration et l’encadrement présidentiel, le patron dudit département rend publique, deux ans plus tard, la Vision stratégique pour l’émergence du Cameroun à l’horizon 2035.
En 2010, la première phase d’exécution de ladite Vision est dévoilée sous le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE). De partout, naissent de grands projets d’infrastructures : port en eau profonde de Kribi, barrage de Lom Pangar, second pont sur le Wouri, barrage de Memve’ele, autoroutes Yaoundé-Douala et Yaoundé-Nsimalen, etc. Le Cameroun est devenu un «vaste chantier». Nommé secrétaire général des services du Premier ministre, puis ministre des Finances, il dispose de tous les atouts pour accomplir et réussir sa mission de gardien du coffre-fort du pays, qu’il doit en même temps renflouer.
Cela ne semble pas plaire à ceux qui ont pour activités régulières, depuis plusieurs années, l’agression des caisses de l’Etat, pour lesquelles M. Motaze s’est constitué en Zorro, justicier des atteintes à la fortune publique.
Et cela lui vaut des lauriers, en plus de la confiance du président de la République. Pour preuve : en décembre 2024, le mensuel panafricain des affaires Financial Afrik a classé Louis Paul Motaze parmi les cinq meilleurs ministres des Finances du continent africain, et la CEMAC l’a désigné meilleur ministre des Finances de l’Afrique centrale. Depuis le 3 janvier, il est le président du Conseil d’administration et président de l’Assemblée général de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC). A ce jour, le classement n’a pas changé.
La conséquence de la compétence
Louis Paul Motaze le sait : «Quand la presse commence à trop parler négativement de vous, c’est que vous faites du bon travail. C’est aussi ça, la rançon de la gloire». Leçon du président de Paul Biya à une élite, dans les couloirs du Palais de l’unité. Et leçon à retenir, sans la moindre réserve. Nul n’est vraiment prophète chez soi.