Par Liza Delorez
Le prix moyen du kilogramme de fèves de cacao dans les bassins de production du Cameroun atteint un minimum de 1200francs après avoir culminé à 1250francs il y’a quelques jours. Le prix maximum est à 1275 francs en baisse de 25 francs par rapport au 1290 francs autrefois.
Depuis le mois d’août 2022, c’est la première fois que les prix de la fève retournent en baisse selon les informations données dans le rapport du Système d’information des filières (Sif), un dispositif d’alerte sur les prix piloté par l’Office national du cacao et du café.
Une décadence qui trouve tout son sens dans le désintéressement de plus en plus des acheteurs, la demande qui va au-delà de l’offre proposée par les agriculteurs, les difficultés d’accès aux bassins de production dues au mauvais état des routes.
Des handicaps considérés comme mineurs pour le gouvernement camerounais qui, à travers son ministre du Commerce (Mincommerce), Luc Magloire Mbarga Atangana, positionne les producteurs camerounais de cacao comme les producteurs les mieux payés au monde.
Une culture à proscrire.
Ces dernières années, la culture de ce produit divise les industriels. Pour la grande majorité, la culture du cacao, tout comme celle du café, peuvent être considérées comme coloniales,car les prix ne sont pas fixés par l’association des producteurs, ils dépendent des importateurs étrangers qui ont le monopole sur ces cultures et peuvent décider d’augmenter le prix du kilo ou de le baisser à leur convenance.
Les agriculteurs n’ont pas un contrôle total sur ce secteur.