Par Serge Aimé BIKOI
16% trouvent passable la protection des consommateurs et 4% ont une attitude neutre. Ce sont les données qui ressortent du 2ème rapport d’étude de la Coalition des consommateurs camerounais rendu public le 22 mars.
- Regard sur les recommandations formulées par cette organisation de la société civile.
La Coalition des consommateurs camerounais (Ccc) recommande aux pouvoirs publics de prendre des mesures pour trouver des solutions aux facteurs qui impactent négativement sur le prix, la disponibilité et la qualité des biens et services. Cette organisation de la société civile recommande, dans la même veine, aux pouvoirs publics de renforcer la collaboration avec les associations de protection des droits des consommateurs. Question de vulgariser les textes régissant la protection du consommateur. La Coalition des consommateurs camerounais prescrit l’élaboration et la vulgarisation d’une cartographie claire des structures publiques en charge de la protection des consommateurs, mettre en place des mesures adéquates pour la professionnalisation et la viabilisation des associations de protection des droits des consommateurs.
Concernant le secteur privé, les producteurs, fabricants et commerçants, il est recommandé de mettre en place et de vulgariser les mécanismes d’écoute et de réception des requêtes et de réparation des préjudices subis par les consommateurs sur les éventuels changements sur les prix, la distribution et la qualité. La 3C recommande aussi de mettre en place un soutien des programmes d’éducation des consommateurs conformément aux dispositions des principes directeurs des Nations unies.
Le 2ème rapport d’étude sur la perception et la compréhension par les consommateurs des politiques et mesures de protection des consommateurs au Cameroun relève une faible connaissance des consommateurs des textes qui protègent leurs droits et les mécanismes de recours en cas de réclamation ou de dénonciation. Suivant les données présentées, “l’accès est mis sur les domaines de l’électricité, l’eau potable, la santé, la téléphonie mobile, l’alimentation, les produits pétroliers et l’habitat. Ce sont des secteurs où le mal-être du consommateur se fait beaucoup plus ressentir de manière chronologique. Les coupures incessantes de courant placent le secteur de l’électricité à 32,2% comme celui ayant le plus de problème au Cameroun. Il est suivi par le secteur de l’approvisionnement en eau potable, ceux de la santé et de la téléphonie mobile (18%)”, indique Prince Mpondo, le président de la Coalition des consommateurs camerounais (3C).
En rappel, du 10 au 22 mars 2025, des activités ont été organisées dans le cadre de la 40ème édition de la journée mondiale des droits des consommateurs couplées à la 32ème édition de la journée mondiale de l’eau. Cet événement s’est articulé autour du thème : “Défis de la protection des consommateurs face au contexte inflationniste”.