Panorama papers
Par Mon’Esse
Le démarrage effectif des travaux relatifs au projet régional pour l’amélioration de la performance du corridor rail/route Douala-N’Djamena, et au renouvellement des lignes de chemin de fer Bélabo-Ngaoundéré et Douala-Yaoundé, aura lieu dès le second semestre de 2025, a-t-on appris vendredi auprès des services compétents du ministère camerounais des Transports.
Ces annonces sont intervenues en lendemain de la 43ème session ordinaire du Comité interministériel des infrastructures ferroviaires (Comifer).
Le premier chantier, financé à hauteur d’environ 181 milliards Fcfa par l’Association internationale de développement (IDA), une institution spécialisée de la Banque mondiale (BM), consiste en la réhabilitation de la voie ferrée Douala-Yaoundé, l’aménagement des plateformes multimodales de transition rail/route et études concernant l’expansion du réseau ferré, la réhabilitation et l’entretien du corridor routier N’Djamena-Moundou-frontière Cameroun.
Il entend réduire les coûts et délais de transport sur le corridor rail/route entre la métropole économique camerounaise et la capitale tchadienne, à travers l’optimisation de la chaîne logistique en termes de compétitivité des services de transport routier et de transit.
S’agissant de la ligne Belabo-Ngaoundéré, une ligne vieille d’un demi-siècle et dont le renouvellement est annoncé depuis des années, les études de faisabilité, réalisées par le groupe espagnol Typsa, ont été validées en début mars 2020.
L’on annonçait alors le début des travaux l’année suivante, ainsi que la signature d’une convention de financement avec la Banque européenne d’investissement (BEI) et d’un accord de subvention avec l’Union européenne (UE), le Cameroun devant lever près de 80,7 milliards Fcfa pour la cause.
En ce qui concerne la ligne ferroviaire Yaoundé-Douala, le pays a annoncé qu’il allait parapher un accord de financement de quelque 152 milliards Fcfa avec la Banque mondiale, principal bailleur de fonds du projet.
Au sujet des perspectives de développement du secteur telles que les projets de construction des principales lignes structurantes du Plan directeur ferroviaire national adopté en 2012, à savoir les lignes Edéa-Kribi-Campo, Douala-Limbe-Idenau, et Douala-Ngaoundéré, le Comifer a annoncé que «la maturation de ces projets est quasiment finalisée».
Quant au projet de construction de la ligne ferroviaire minéralière Mbalam-Kribi en vue du , il a, le 25 février 2022, fait l’objet de deux contrats de financement d’un montant total de 5500 milliards de Fcfa entre les gouvernements camerounais et congolais, d’une part et les chinois Bestway Finance Ltd et AustSino Resources Group Limited, d’autre part.
En dehors de l’acquisition de 9 locomotives auprès de General Electric à hauteur de 110 milliards Fcfa, le Comifer a aussi indiqué que les questions relatives à l’extension de réseau ferré camerounais, notamment la construction du linéaire Ngaoundéré-N’Djamena, ont été relevées, les études étant finalisées, des pourparlers étant en cours avec la partie tchadienne pour déterminer l’itinéraire définitif du linéaire.
C’est le 22 mai 2014, rappelle-t-on, à l’issue d’une visite d’amitié et de travail à Yaoundé du président Idriss Deby Itno, qu’avait été annoncée la signature imminente du projet de construction d’une ligne ferroviaire reliant les deux pays.
