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Par Joël Onana
Troisième Clásico de la saison et troisième défaite pour les Madrilènes. Le FC Barcelone a infligé au Real un nouveau revers en confrontations directes cette saison, au terme d’une finale d’abord à sens unique puis qui s’est emballée en seconde période avant d’offrir une conclusion dantesque aux supporters présents à Séville.
Ferran Torres a causé une première frayeur aux Madrilènes, dominés d’entrée par le Barça, avec un extérieur du droit renvoyé en catastrophe par Tchouaméni devant son but (3e). Ce début de match à sens unique (79% de possession pour Barcelone) s’est encore empiré pour le Real avec la sortie sur blessure du défenseur français Ferland Mendy (9e), signant un pari raté pour Carlo Ancelotti. Incapables de tenir le ballon et asphyxiés par le pressing constant des Catalans, les Madrilènes s’en sont bien sortis après un tacle litigieux de Valverde dans sa surface où l’Uruguayen a touché le ballon de la main (17e).
La domination du Barça a continué de se préciser avec un tir enroulé à ras de terre de Yamal qui a frôlé le poteau gauche de Courtois (19e), qui a ensuite été décisif sur une tête cadrée de Jules Koundé (21e). Mais en sursis depuis trop longtemps, le Real Madrid a fini par céder sur un service parfait de Yamal à l’entrée de la surface pour Pedri qui a tranquillement ajusté son tir dans la lucarne du gardien belge (28e, 1-0). Coupables d’erreurs techniques à répétition lors de ce premier acte, les Madrilènes ont dû se contenter d’un but de Bellingham refusé pour un hors-jeu évident (35e). La frappe d’Olmo sur corner est ensuite passée au travers de tous les défenseurs du Real pour heurter le poteau droit de Courtois juste avant la pause (44e).
En guerre ouverte contre la Liga depuis février, dont il juge l’arbitrage « complètement discrédité » et le système « corrompu de l’intérieur », le Real Madrid avait tenté de discréditer l’arbitre de cette finale avec une vidéo postée sur la chaîne du club. Des méthodes qualifiées de tentatives de « prise de pouvoir » par Javier Tebas, le président de la Liga, et qui n’ont pas vraiment fait la différence face à la maîtrise collective catalane en première période.
Mbappé a pesé, Koundé a surgi
Entré en jeu pour essayer de relancer son équipe (46e), Mbappé a d’abord assisté à la tentative en deux temps de Vinicius repoussée par Szczesny (49e). Le capitaine des Bleus a réalisé par la suite sa première percée dans la surface barcelonaise, sans trouver l’espace suffisant pour armer sa frappe (54e).
Le Français a ensuite relancé la finale en solitaire : après une course dans l’axe et une faute obtenue devant la surface, le Français a marqué sur coup franc direct en trompant Szczesny à l’aide de son poteau droit (70e, 1-1), son 34e but toutes compétitions confondues cette saison. Vinicius a tenté de lui offrir un doublé quelques minutes plus tard, mais c’est finalement Tchouaméni qui a fait basculer le score pour le Real en dominant Koundé de la tête (77e, 1-2). À l’arrêt depuis un moment, les Barcelonais ont pu compter sur la vista de Lamine Yamal – auteur de sa deuxième passe décisive de la soirée – qui a lancé Ferran Torres en profondeur pour arracher l’égalisation (84e, 2-2).
Le temps réglementaire s’est terminé dans un chaos ambiant, après un premier pénalty oublié sur une faute de Rüdiger (90e+5) puis un second obtenu par Raphinha mais finalement annulé par l’arbitre basque (90e+10). Mais au bout d’une prolongation verrouillée entre deux équipes à la peine physiquement, le défenseur français Jules Koundé a surgi à la récupération du ballon avant de placer une frappe dans le petit filet droit de Courtois pour crucifier le Real dans les ultimes minutes (116e, 3-2).
Après leur déroute au Bernabéu (0-4) le 26 octobre puis un revers en Supercoupe d’Espagne (2-5) le 12 janvier, les Madrilènes subissent ainsi leur troisième défaite de la saison face à leur rival barcelonais. Éliminés de la Ligue des champions par Arsenal en quart de finale et distancés à quatre points du Barça dans le Championnat d’Espagne, les hommes d’Ancelotti recroiseront la route de leurs bourreaux catalans à l’occasion d’un nouveau Clásico en Liga (11 mai) qui sera déterminant pour éviter une saison blanche au géant espagnol.
