Par Sandra Embollo
Ces dernières semaines, l’ancien président a porté sa rhétorique de campagne à des niveaux extrêmes d’agressivité, jugeant que les clandestins «empoisonnaient le sang de notre pays» et comparant ses opposants politiques à de la «vermine».
À moins de deux mois des premières élections primaires et malgré les procédures judiciaires lancées contre lui, Donald Trump est toujours le grand favori des sondages dans le camp républicain. Dans un Etat qui n’a plus placé un candidat démocrate en tête à la présidentielle depuis 1976, le milliardaire républicain prévoit notamment, d’après des médias, d’aller distribuer de la nourriture aux forces de sécurité que le Texas a mobilisées pour tenter de juguler le passage de migrants illégaux à la frontière.
Accompagné de Greg Abbot
Il sera accompagné du gouverneur républicain Greg Abbot, qui s’apprête à signer une mesure approuvée par le parlement du Texas et prévoyant de faire de l’entrée illégale de migrants un délit aux yeux de la loi locale. Le texte donnera aux autorités de l’Etat le pouvoir de les arrêter et de les expulser vers le Mexique. Aux États-Unis, cette compétence est d’ordre fédéral, ce qui a amené nombre de critiques, dont des associations de défense des droits civiques, à la considérer comme inconstitutionnelle.
Mais pour le gouverneur Abbott, «ces dispositions donnent au Texas de nouveaux outils pour lutter contre les franchissements illégaux de la frontière. Le Texas continue de tenir le cap en pleine crise frontalière du président Joe Biden». Avec l’ex-président républicain, il accuse l’actuel président de fermer les yeux sur l’immigration illégale à la frontière sud, principalement composée de ressortissants de pays d’Amérique latine qui disent fuir la pauvreté et la violence.
Et comme Donald Trump, Greg Abbott est partisan de la construction d’un mur le long de la frontière. Au Mexique, le ministère des Affaires étrangères a récemment exprimé son «rejet des mesures anti-immigration» du Texas, qui entraîneront «la séparation des familles, la discrimination et les contrôles au faciès». Le président Biden s’est entretenu en fin de semaine avec son homologue mexicain Andres Manuel Lopez Obrador, en marge du forum de coopération économique Asie-Pacifique, pour évoquer notamment des «niveaux historiques» de flux migratoire.
