Par Adam Newman
Donald Trump va devoir faire sans Elon Musk, au centre de nombreuses critiques parmi la classe politique américaine. Le milliardaire a confirmé mercredi son départ comme « prévu » du gouvernement, au sein duquel il dirigeait un organisme chargé de tailler dans les dépenses publiques.
« Alors que ma période prévue en tant qu’employé spécial du gouvernement touche à sa fin, je voudrais remercier le président Donald Trump de m’avoir donné l’occasion de réduire les dépenses inutiles ».
a écrit l’homme d’affaires sur son réseau social X.
L’amertume de Musk
« La mission “Doge” (le nom de sa commission à l’efficacité gouvernementale) va se renforcer encore à l’avenir pour devenir un mode de vie dans le gouvernement », a en outre affirmé le patron de Tesla, SpaceX et X, après quatre mois d’une expérimentation sans précédent.
C’est pourtant un tout autre ton, beaucoup plus amer, qu’il a adopté dans un entretien à la chaîne CBS. « J’ai été déçu de voir ce projet de loi de dépenses massives – franchement – qui augmente le déficit budgétaire », a déclaré Elon Musk dans une interview dont un extrait a été diffusé mardi soir, en référence à une grande loi économique du président républicain. Il a aussi déploré auprès du Washington Post que Doge soit « en passe de devenir le bouc émissaire pour tout ».
Une première fissure publique avec Trump
La « grande et belle loi », telle que l’a baptisée Donald Trump, est en cours d’examen au Congrès et a pour objectif de mettre en application certaines promesses de campagne emblématiques, comme la prolongation de gigantesques crédits d’impôt. Selon une analyse d’une agence parlementaire sans affiliation politique, le texte en l’état entraînerait une hausse du déficit fédéral de 3.800 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie.
« Je pense qu’une loi peut être grande ou qu’elle peut être belle. Mais je ne sais pas si elle peut être les deux ».
a déclaré Elon Musk dans son interview à Cbs News, laquelle sera diffusée en intégralité dimanche.
Ce commentaire marque la première fissure publique dans une alliance politique née pendant la campagne de Donald Trump, qu’Elon Musk a généreusement financée, et renforcée pendant les débuts fracassants du second mandat du républicain.