Par Sandra Embollo
Un nouveau chapitre d’une journée à rebondissements. Quelques heures plus tard après la joute verbale avec Donald Trump et le vice-président américain J.D. Vance, Volodymyr Zelensky est revenu sur cet épisode. Interrogé par Fox News sur le fait de devoir présenter ses excuses au président américain, le dirigeant ukrainien a répondu: “non”.
“Je respecte le président (Trump) et je respecte le peuple américain”, a poursuivi Volodymyr Zelensky, défendant le fait d’être “très ouvert et très honnête” dans leurs échanges. “Personne ne veut mettre fin à la guerre plus que nous”, a souligné le président ukrainien, dont le pays a été envahi par la Russie il y a trois ans.
“Nous ne pouvons pas perdre notre liberté”
Volodymyr Zelensky a souligné l’importance de l’aide américaine, estimant qu’il sera “difficile” pour l’Ukraine de repousser la Russie sans le soutien de Washington. Un soutien que Kiev ne “veut pas perdre”, a-t-il insisté. “Nous ne pouvons pas perdre nos valeurs, notre peuple. Nous ne pouvons pas perdre notre liberté”, a-t-il déclaré à la chaîne américaine. L’aide fournie par les États-Unis depuis trois ans a été un important point de crispation plus tôt dans la journée entre les deux présidents. “Si vous n’aviez pas eu notre équipement militaire, cette guerre aurait été terminée en deux semaines”, avait alors asséné Trump à son encontre. Les diatribes ont été violentes par l’administration américaine. “Vous devez être reconnaissant (…). Vous jouez avec la vie de millions de personnes. Vous jouez avec la 3e guerre mondiale (…)”, a notamment lâché Donald Trump.
“Ça ne s’est pas passé comme prévu”, selon Trump
Si la rupture semble forte entre les deux présidents, Volodymyr Zelensky a affirmé que sa relation avec Donald Trump pouvait “bien sûr” être réparée. “Ce sont des relations qui vont au-delà de deux présidents, ce sont des relations historiques, fortes, entre nos deux peuples”, a-t-il poursuivi. De son côté, Donald Trump est aussi revenu sur son échange tendu avec Zelensky, jugeant que “ça ne s’est pas passé comme prévu”. “Moi je veux que ça s’arrête tout de suite, mais il n’est pas prêt à ça, tant pis”, a poursuivi le président américain quelques heures après sa rencontre avec le président de l’Ukraine. Pour lui, Zelensky avait “surestimé ses atouts en main”, jugeant que sans les États-Unis, “il ne peut pas gagner”. Le président ukrainien a reçu le soutien d’une large partie des dirigeants européens. Parmi les soutiens de Volodymyr Zelensky, Emmanuel Macron a estimé que “nous avons tous eu raison d’aider l’Ukraine et de sanctionner la Russie il y a trois ans et de continuer à le faire”.