Par Sandra Embollo
Un incendie est survenu dans la nuit du dimanche 2 au lundi 3 mars 2025, sur le site de Tesla à Plaisance-du-Touch, près de Toulouse. Selon La Dépêche, les dommages sont déjà estimés à plus de 700 000 euros. 8 des voitures Tesla stationnées sur le parking sont parties en fumée, 4 autres ont été gravement endommagées par les flammes. Le site de Tesla est resté fermé pour la journée.
Si l’enquête est toujours en cours, la piste criminelle est envisagée, car le grillage a été sectionné. De plus, les showrooms avaient été directement menacés par des groupes militants sur Internet, ce qui laisse assez peu de doutes sur l’origine de l’incendie.
Un acte isolé ou une attaque coordonnée contre Tesla ?
Vers 4 heures du matin, les pompiers sont intervenus pour circonscrire l’incendie, qui ravageait déjà plusieurs véhicules garés à l’extérieur du showroom Tesla. L’incendie a été circonscrit assez rapidement sur la douzaine de véhicules touchés. Les premières constatations sur place — notamment la présence de plusieurs foyers d’allumage — renforcent la piste d’un incendie volontaire.
Les enquêteurs n’ont pas encore déterminé les responsables et il n’y a pas eu de revendication en ligne, pour l’heure. Cet acte intervient néanmoins dans un contexte particulier, dans lequel certains groupes militants s’en prennent directement à Tesla. Un appel à la « coordination anticapitaliste », relayé par des sites radicaux le 25 février, incitait récemment à des actions. Des conseils de cocktails molotov étaient même prodigués pour lutter contre « les symboles de l’ultra-capitalisme et du greenwashing ». Tesla, avec son image de marque clivante et son patron controversé, Elon Musk, est largement visé.
Tesla, cible d’attaques répétées
Ce n’est pas la première fois que des concessions Tesla sont prises pour cible en France. En octobre 2023, un incendie volontaire avait ravagé 14 véhicules à Chignin, en Savoie. Là encore, les motivations politiques et militantes n’étaient pas à exclure. Un peu plus tôt, un centre Tesla en Allemagne (à Francfort) avait subi un sort similaire. La Gigafactory Tesla de Berlin a également été régulièrement la cible d’attaques sous diverses formes (sabotage, occupation du site…). Plus récemment, le siège de Tesla à Saint-Ouen a été vandalisé avec de la peinture marron et des bannières par un groupe de militants. Le constructeur américain cristallise l’attention et le phénomène s’est amplifié depuis le début d’année : rejet des pratiques industrielles et sociales de l’entreprise, opposition à la voiture individuelle, ou encore hostilité envers la personnalité d’Elon Musk et de sa politique. Les manifestations de colère sont nombreuses, que ce soit en Europe ou aux États-Unis, où des manifestations devant les showrooms Tesla se tiennent quotidiennement.
Tesla pourrait bien devenir une cible régulière des militants en France. Reste à voir si ces attaques se multiplieront et quel impact elles auront sur l’image de Tesla et l’adoption de la voiture électrique.