Panorama papers
Par Ilyass Chirac Poumie
La France a un nouveau gouvernement. Trois jours après sa nomination à Matignon, Sébastien Lecornu a rendu publique, le 12 octobre, la liste de ses ministres, marquant ainsi le lancement officiel du gouvernement Lecornu II.
Ce remaniement intervient dans un contexte politique tendu, alors qu’Emmanuel Macron cherche à stabiliser une majorité parlementaire affaiblie et à relancer un quinquennat secoué par les crises sociales et budgétaires.
Parmi les principaux changements : Gérald Darmanin hérite du ministère de la Justice, Roland Lescure prend les rênes de l’Économie et des Finances, et Jean-Noël Barrot devient ministre des Affaires étrangères et de l’Europe. Rachida Dati conserve la Culture, tandis que Laurent Nuñez s’installe à l’Intérieur.
Le portefeuille du Travail et des Solidarités revient à Jean-Pierre Farandou, ancien patron de la SNCF, signe d’une ouverture assumée vers la société civile. Monique Barbut, spécialiste du développement durable, prend la tête du ministère de la Transition écologique, tandis qu’Édouard Geffray est nommé à l’Éducation nationale.
Le nouveau cabinet, fort de 34 membres, se veut « resserré et opérationnel », selon l’Élysée. Il devra affronter rapidement l’épreuve du budget, première étape décisive dans la recherche de stabilité parlementaire.
Sébastien Lecornu, 39 ans, est l’un des plus jeunes Premiers ministres de la Ve République. Ancien ministre des Armées et proche collaborateur d’Emmanuel Macron, il symbolise une ligne de fermeté et de loyauté présidentielle.
Son gouvernement, mélange d’expérience et de technocratie, cherche à incarner un nouvel élan après les départs successifs d’Élisabeth Borne puis de Bruno Le Maire de la scène gouvernementale.
L’enjeu des prochaines semaines reste la capacité de ce nouvel exécutif à rassembler autour des réformes sociales et fiscales prévues pour 2026, dans un climat politique toujours polarisé entre extrêmes et centre réformiste.
