Par Arlette Akoumou Nga
La fin d’un imbroglio de plusieurs heures. Après 15 mois de guerre dans la bande de Gaza, Israël a annoncé dimanche 19 janvier en milieu de matinée l’entrée en vigueur du cessez-le-feu avec le Hamas, avec près de trois heures de retard lié à la publication tardive par le Hamas du nom des otages devant être libérées dans la journée.
Dans la foulée, le médiateur qatari a confirmé l’entrée en vigueur, précisant que les noms des trois otages israéliennes détenues par le Hamas, qui doivent être libérées dans la journée, avaient finalement été communiqués à Israël. Dans la foulée, le médiateur qatari a confirmé l’entrée en vigueur, précisant que les noms des trois otages israéliennes détenues par le Hamas, qui doivent être libérées dans la journée, avaient finalement été communiqués à Israël.
Il s’agit de Romi Gonen, 24 ans, d’Emily Damari, 28 ans, et de Doron Shtanbar Khair, 31 ans.
8 morts dans de nouvelles frappes
En vertu de l’accord, les armes devaient se taire à 7h30, horaire français, mais, invoquant le retard pris par le Hamas à identifier le premier groupe d’otages libérables dans la journée, Israël a mené dimanche de nouvelles frappes à Gaza qui ont fait huit morts, selon la Défense civile locale.
Le Hamas a ensuite annoncé avoir publié les noms des trois Israéliennes libérables dans la journée, et le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé dans la foulée l’entrée en vigueur du cessez-le-feu à 10h15. Le mouvement islamiste avait justifié son retard par “des complications sur le terrain et la poursuite des bombardements.” Israël a lui désigné 95 détenus palestiniens libérables dimanche, des femmes et mineurs en majorité, la plupart arrêtés après le 7-Octobre. Leur libération interviendra après 14H00 Gmt, selon les autorités, soit 15H00 en France.
Tôt le matin, de nombreux Palestiniens à Gaza sont descendus dans la rue pour acclamer la trêve, ne semblant pas être au courant d’un retard, certains déplacés s’étant déjà mis en route pour rentrer chez eux.
Échange d’otages et de prisonniers
Arraché mercredi par les médiateurs -Qatar, Etats-Unis, Egypte- sous forte pression internationale, l’accord ambitionne à terme, selon Doha, de déboucher sur la “fin définitive” de la guerre, déclenchée par l’attaque sanglante du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.
Mais Benjamin Netanyahu a prévenu samedi qu’il s’agissait “d’un cessez-le-feu provisoire” et que son pays se gardait “le droit de reprendre la guerre si besoin et avec le soutien des Etats-Unis”. Hostile à l’accord de trêve, le parti du ministre israélien de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir (extrême-droite) a annoncé qu’il quittait la coalition de Benjamin Netanyahu, dont le gouvernement conserve toutefois toujours une courte majorité au Parlement.
Selon les termes de l’accord, les hostilités doivent cesser et 33 otages israéliens doivent être libérés, dans une première phase étalée sur six semaines. En échange, Israël doit relâcher 737 prisonniers palestiniens, selon le ministère israélien de la Justice, l’Egypte faisant état de son côté de “plus de 1.890” d’entre eux devant être libérés durant la première phase.