Par Julie Peh
Abondamment relayée sur les réseaux sociaux, l’arrestation de Mahaman Moustapha Barké n’a pourtant fait l’objet d’aucun commentaire des autorités nigériennes. Selon plusieurs acteurs de la société civile, l’ancien ministre du Pétrole a été interpellé lundi 13 janvier à son domicile à Niamey, confirmant une information du journal L’Enquêteur. Mahaman Moustapha Barké avait été nommé le 9 août 2023 à la tête du ministère de l’Énergie, des Mines et du Pétrole par le régime du général Abdourahamane Tiani, arrivé au pouvoir quelques semaines avant.
Le ministère avait ensuite été scindé en trois entités. Mahaman Moustapha Barké n’avait gardé que le portefeuille du Pétrole, jusqu’à ce qu’il tombe en disgrâce et soit limogé le 17 août 2024, sans que cet évincement ne soit justifié. Il a été remplacé par Sahabi Oumarou.
Mahaman Moustapha Barké a surtout géré la brouille entre le Niger et le Bénin voisin qui avait perturbé les chargements du brut nigérien depuis le nord-est du pays jusqu’au port béninois de Sèmè-Kpodji, acheminé via un oléoduc long de près de 2 000 kilomètres.
Les relations entre les deux pays restent tendues et le Niger maintient sa frontière avec le Bénin fermée. Niamey accuse son voisin de servir de base arrière à des « terroristes » et de vouloir le déstabiliser.