Par Serge Aimé BIKOI
Relativement aux 16 mesures de rupture, le Social democratic front (Sdf) prévoit, dans son programme politique pour le Cameroun (2025/2026), cinq mesures pour refonder la gouvernance et la transparence:
- L’application immédiate de l’article 66 de la Constitution du Cameroun sur la déclaration du patrimoine
- La déclaration d’intérêts pour les responsables de l’État
- La réduction de la taille du gouvernement et la suppression des pensions inutiles
- La fin des évacuations médicales aux frais des contribuables
- La suppression des marchés de gré à gré et la priorité au contenu local
Concernant le domaine lié à l’éducation des chances, le Sdf envisage la suppression des références ethniques ou régionales dans les documents officiels, l’interdiction des motions de soutien et du culte de la personnalité et l’accès à l’université sans plafond d’âge.
Au niveau des services public et social, le Sdf entrevoit la Carte nationale d’identité gratuite, le délai de délivrance de l’acte de naissance augmenté à 5 ans, l’éducation publique gratuite jusqu’à la fin du 1er cycle du secondaire et la gratuité des accouchements et soins pour les enfants jusqu’à deux ans.
S’agissant des réformes et de la mobilité, le parti de la balance inscrit, dans son programme politique pour le Cameroun, la suppression du Probatoire, la suppression des contrôles routiers fixes, la régularisation des relations bailleurs/ locataires, la suppression des loyers d’avance et l’imposition stricte du bilinguisme. Relativement au palier des 100 jours pour mettre un terme à la violence dans les zones anglophones, le Sdf prévoit rétablir la confiance et la paix. Pour ce faire, Joshua Osih et son directoire envisagent la libération conditionnelle des prisonniers liés à la crise, la création d’un dialogue inclusif assorti de la médiation impartiale et la formation d’une police de proximité pour remplacer l’intervention militaire.
Concernant la réponse humanitaire immédiate, le Sdf inscrit trois mesures, à savoir le retour sécurisé des déplacés internes, la réouverture des écoles avec garantie de sécurité et le soutien psychosocial et la réhabilitation des victimes. Au sujet du mandat pour la transformation socio-économique du Cameroun, le Sdf constate que le problème actuel est le fait que le pays souffre d’une économie extravertie et vulnérable, d’une dépendance excessive aux importations, d’une exposition aux fluctuations des prix internationaux et d’une insécurité économique chronique. Alors pour y remédier, le Sdf prévoit comme solution :
– une croissance déséquilibrée pour un changement rapide;
– choisir un secteur locomotive: l’industrie et l’agro-industrie;
– produire et transformer localement pour créer la richesse sur place;
– réduire la dépendance extérieure en développant des chaînes de valeur locale.
En rappel, Joshua Osih a été élu par acclamation comme candidat du Social democratic front (Sdf) à l’élection présidentielle d’octobre prochain. Près de 2500 délégués de cette formation politique de l’opposition camerounaise ont, au cours d’un congrès extraordinaire, jeté leur dévolu sur le chairman le 1er mars dernier au palais polyvalent des sports de Yaoundé.