Par Arlette Akoumou Nga
Selon le Csac, l’interview, réalisée par la propangandiste Bojana Coulibaly avec Bertrand Bisimwa, leader du mouvement rebelle M23, contenait des propos en violation des lois congolaise. Le contenu, qualifié de non contradictoire, aurait promu des discours favorisant la déstabilisation des institutions, l’apologie de la guerre et l’incitation à la rébellion contre l’autorité publique.
L’acte officiel de suspension mentionne que cette diffusion constitue une campagne subversive visant à troubler l’ordre public et la sûreté nationale. Le rapport circonstanciel du Centre de Monitoring des Médias Congolais du Csac avait également signalé des doléances émanant de tiers dénonçant le caractère sensible de l’interview.
Dans un communiqué officiel, le Csac rappelle l’urgence de faire respecter les lois encadrant la communication et l’information en Rdc. La décision implique également une injonction aux sociétés de télédistribution opérant dans le pays, les obligeant à suspendre immédiatement la diffusion d’Al Jazeera.
Le Procureur Général près le Conseil d’État et le Renatelsat, autorité technique de régulation des télécommunications, ont été sollicités pour assurer l’exécution stricte de cette mesure. L’acte entre en vigueur dès sa publication, en date du 13 janvier 2025.
Cette suspension intervient dans un contexte de tensions croissantes dans l’est de la Rdc, où le mouvement M23 est accusé de mener des actions armées soutenues par des puissances étrangères