Par Joël Onana
L’annonce, rendue publique mercredi, met un terme à une compétition interne qui tenait en haleine la majorité présidentielle depuis plusieurs semaines.
Aimé Boji Sangara est ancien ministre de l’Industrie et député de Walungu, dans le Sud-Kivu, ainsi que haut cadre de l’Union pour la nation congolaise (UNC) dont il fut le secrétaire général. Depuis son entrée au gouvernement, en 2021, plusieurs voix, au sein du parti, lui reprochaient un manque de loyauté à l’égard de son autorité morale, Vital Kamerhe, et de la ligne du parti.
À plusieurs reprises, il aurait été maintenu au gouvernement par le président Félix Tshisekedi sans que sa formation politique ne le propose officiellement. Une situation qui l’a fait passer, auprès d’une partie de l’opinion, pour un transfuge silencieux ou un allié plus proche du camp présidentiel que de sa propre famille politique.
Cependant, Vital Kamerhe a mis fin vendredi à toutes les spéculations : dans un message officiel, il a déclaré prendre acte de la désignation d’Aimé Boji. Le leader de l’UNC a également appelé les députés, cadres et militants de son parti à resserrer les rangs et à demeurer mobilisés autour des idéaux de paix, de sécurité dans l’est du pays et de reconstruction nationale.
Le député Crispin Mbindule, membre du parti présidentiel UDPS et à l’origine des pétitions qui ont contraint Vital Kamerhe à la démission, a tenté de maintenir sa candidature, avant d’être rappelé à l’ordre par sa formation politique. Celle-ci a invité ses élus à « revoir, à la baisse, toutes leurs ambitions personnelles ».
L’élection du nouveau président de l’Assemblée nationale devrait intervenir dans les tout prochains jours, alors que la session budgétaire peine à démarrer concrètement.
