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Par Arlette Akoumou Nga
Près d’un mois après sa condamnation à cinq ans de prison pour corruption passive, Youssouf Boy, l’ancien tout-puissant directeur de cabinet du président tchadien Mahamat Idriss Déby, a été transféré à la maison d’arrêt de Klessoum, à Ndjamena. Depuis son arrestation au mois de février dernier, l’ex-bras-droit du président tchadien était enfermé dans les locaux de la Direction générale des renseignements généraux, dans le centre de la capitale, où il a été jugé et condamné de la même façon que de nombreuses autres personnalités de haut rang tombées en disgrâce depuis l’époque de Déby père, selon une source judiciaire.
Transféré à la prison de Klessoum jeudi 5 juin, celui-ci y purge sa peine dans l’aile réservée aux VIP, un secteur où « les cellules sont très grandes, climatisées, dotées de plusieurs commodités et où, pour des raisons de sécurité, il n’y a pas de contact avec le commun des détenus », détaille la même source.
Adoum Hachim, l’accusateur de Youssouf Boy, remis en liberté pour « raisons de santé »
Dans ce contexte, Me Djerandi Laguerre, l’un des avocats de Youssouf Boy, se dit pour sa part surpris de la libération, le même jour, de son accusateur, l’homme d’affaires Adoum Hachim, qui était lui aussi détenu dans les locaux des renseignements généraux et qui a également été condamné à une peine de cinq ans de prison pour corruption. Me Josué Hadjadoum, qui assure sa défense, affirme que son client a été « libéré pour des raisons de santé ».
« [Adoum Hachim] a bénéficié d’une autorisation de sortie à des fins de soins », précise une autre source judiciaire selon laquelle ce dernier souffre d’un grave problème cardiaque qui nécessite une prise en charge à l’étranger. Mais celui-ci va revenir, un proche s’étant porté garant de son retour ajoute encore cette source sans toutefois convaincre les proches de Youssouf Boy qui se sont empressés de partager une vidéo où on voit l’homme d’affaires en train de rire avec trois amis dans un salon cossu de Ndjamena.
