Par Arlette Akoumou Nga
Dans une sortie virulente, elle accuse les élites politiques de détournement de fonds publics, de népotisme et de trahison envers le peuple. Son message, aussi percutant que polémique, soulève des questions cruciales sur la gouvernance, la redistribution des richesses et l’identité nationale.
Un Cri du Cœur contre le Pillage des Ressources
Beyala revendique avec force que l’argent du Cameroun appartient à tous ses citoyens, et non à une minorité de « Messieurs propres aux mains ensanglantées ». Elle dénonce une caste politique qui, selon elle, privilégie les intérêts étrangers et les cercles ésotériques au détriment du bien-être collectif. « Cet argent n’appartient pas aux descendants d’Antillais ou à des figures comme Sarkozy », lance-t-elle, fustigeant les accords opaques et les transferts de richesses vers des entités extérieures.
La Dénonciation d’un Système Inégalitaire
Calixthe Beyala pointe du doigt l’injustice sociale criante : pendant que les dirigeants « dansent et boivent du champagne », des millions de Camerounais survivent dans la misère. Elle rappelle ses propres contributions à la renommée internationale du pays, contrastant avec « la désolation, la tristesse et le pourrissement moral » qu’elle attribue aux gestionnaires actuels. Son appel est clair : les ressources nationales doivent profiter à tous, notamment via des emplois locaux plutôt que des contrats attribués à des étrangers.
L’Affaire Martinez et les Accusations de Chantage
Beyala évoque le meurtre de Martinez, un épisode qu’elle présente comme un prétexte pour la discréditer. Elle défie ses détracteurs de fournir des preuves tangibles des allégations de détournement de fonds à son encontre, exigeant la transparence sur les « lignes 65, 79 » ou les prétendus marchés publics. Pour elle, ces accusations ne sont qu’une tentative de museler les voix critiques.
Un Appel à la Mobilisation Citoyenne
En solidarité avec les « millions de Camerounais qui souffrent », Beyala exige que les compétences locales soient valorisées. Elle interpelle directement le régime de Paul Biya : « Donnez aux Camerounais ce boulot au lieu d’importer des Antillaises ou d’autres pour piller le pays ! » Son plaidoyer s’inscrit dans un mouvement plus large réclamant la responsabilité des élites et l’arrêt de l’impunité.
L’Urgence d’une Réconciliation Nationale
Le discours de Beyala, bien que controversé, met en lumière les fractures d’une nation en quête d’équité. Alors que le Cameroun lutte contre les inégalités et la défiance envers ses institutions, ses mots rappellent que la transparence et la justice sociale restent les piliers d’un avenir prospère. Reste à savoir si ce réquisitoire inspirera un changement concret ou restera un cri dans le désert.
Lire ici sa sortie :
Messieurs les pilleurs des caisses de l’état,
L’argent du Cameroun est celui de mes ancêtres, comme celui de chaque camerounais.
Et chacun d’entre nous a droit au bien-être qu’apporterait cet argent. Cet argent n’appartient pas aux descendants d’antillais et autres Sarkozy, assassin des Africains à qui vous donnez nos biens ! L’argent du Cameroun n’appartient pas à Murte mais Ngono ! L’argent du Cameroun n’appartient pas à Murte et ses copains, mais à Kamdem et ses amis ! Non, l’argent du Cameroun n’appartient pas seulement aux familles des ministres et autres.
C’est l’argent de tous les Camerounais ! Non, vous n’êtes pas des Messieurs propres, mais des Messieurs sales aux mains ensanglantées du sang des Camerounais.
Vous êtes des Messieurs puants de la détresse des camerounais que vous laissez vivre dans des poubelles, pendant que vous dansez et buvez du champagne.
Vous êtes des Messieurs couverts de suies qui avez conduit le Cameroun aux enfers éternels ? Désolée, j’ai apporté de la grandeur au Cameroun, et vous qu’avez apporté ? Grâce à moi, le nom du Cameroun est porté au pinacle dans le monde, Comme d’ailleurs d’autres personnalités que vous piétinez parce qu’elles n’appartiennent pas à vos cercles ésotériques et sataniques. Et vous qu’aviez vous apporté ? De la désolation.
De la tristesse. De la misère. Le pourrissent moral et physique. La mort est votre autre nom. j’aurais eu droit dans un pays normal, au regard de ma valeur à tous les biens en nature comme en argent, si vous étiez des hommes justes. Hélas, vous ne l’êtes pas., Et vous le savez ! Vous ne m’aviez jamais rien donné. Vous aviez dit que vous avez des nues de moi parce que j’avais dénoncé le meurtre de Martinez, un chantage de plus. Pour rien. vous voilà inventant une affaire de décaissement, sortie tout droit de vos cerveaux de pilleurs. Une fois de plus, je vous demande de sortir vos preuves.
Enfin, joignant ma voix à celles des millions des camerounais qui souffrent, je vous redis avec force : ” Non, il ya des camerounais compétents, capables de mener la campagne de Monsieur Paul Biya. Oui, donnez aux camerounais ce boulot au lieu de faire venir des antillaises et autre Sarkozy pour piller le Cameroun ! » Sortez vos preuves, vos lignes 65, 79 ou je ne sais quoi, ou des bons ou des marchés, et voyons si je m’y trouve. Je vous répète, l’argent du Cameroun appartient à tous les descendants des camerounais, pas à des faux Monsieur propre dont la liste des pillages et des vols ne tiendrait pas dans un livre tant elle est longue !