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Par Léopold Dassi Ndjidjou
Après le premier acte de la journée marquée par le défilé de haute facture des femmes militaires, selon les termes du Mindef, au boulevard du 20 mai devant la première Dame Chantal Biya, l’acte deuxième s’est décliné par des discours et des réjouissances. D’entrée de jeu, la colonelle Ngabala Anne Jeannette, la conseillère technique du Mindef, a été incisive en demandant respectueusement au maître des céans de porter leur doléance à l’attention du chef des Forces armées.
“Lors de la 39ème édition l’année dernière, les femmes ont constaté que le rythme d’évolution n’est pas suffisamment soutenu. Nous espérons toujours à ce jour voir une femme promue dans la catégorie des officiers généraux”, a soufflé celle qui parlait sans exclusive au nom des femmes militaires du Mindef.
Dans la foulée, ella a ajouté que cette célébration placée sous le thème “pour toutes les femmes et filles: droit, égalité et autonomisation”, s’inscrit effectivement dans la lutte pour l’égalité entre hommes et femmes, filles et garçons à travers le monde et a déjà fait beaucoup de chemin certes mais elle requiert davantage de politiques et des stratégies socio-économiques fortes de la part des gouvernements pour toutes les parties prenantes.
Cette lutte requiert la mise en place urgente des synergies et approches concertées à même d’impulser une nouvelle dynamique de progrès en matière d’égalité de sexe et de devoir. Elle a reconnu cependant que de nombreux défis restent à relever en matière d’ autonomisation. Elle a par la suite remercié le Mindef d’avoir mis à leur disposition les moyens nécessaires pour la réussite de la fête. Les remerciements ont été également adressés aux hommes du Mindef pour leurs accompagnements.
“Nous vous prions de bien vouloir transmettre nos remerciements à son Excellence Monsieur Paul Biya , président de la République, chef des Forces armées, pour son engagement indéfectible en vue d’améliorer les conditions de vie des femmes au Cameroun en général et au Mindef en particulier”, a-t-elle réitéré auprès du patron des lieux tout en rappelant qu’en 2018, le chef de l’Etat disait dans sa profession de foi que “mieux par le passé, nous devons accorder aux femmes une juste place pour la société.”
Toujours dans ce sens, elle a insisté que le numéro un Camerounais , à l’occasion de sa dernière prestation de serment, déclarait qu’il persistera à consacrer tous ses efforts à promouvoir le droit des femmes dans la société camerounaise.
“Chacune d’entre nous a son rôle à jouer dans la construction du Cameroun émergent avec une parité homme- femme effective”, a-t-elle lancé comme une sorte de défi collectif à l’endroit de toutes les femmes en tenue.
Doléances des femmes reçues cinq sur cinq
Le Mindef a, à la suite de la demande des femmes militaires, répondu que leurs demandes avaient été bien reçues et seront transmises à qui de droit. Par ailleurs, il a indiqué qu’il est question de donner aux femmes et aux filles, les moyens d’être des catalyseurs à part entière d’un développement durable. Il faut lutter comme le veut également la communauté internationale pour les avancées des droits des femmes. Cela passe en réalité par la bataille pour le respect de l’ensemble des droits humains des femmes et des filles, en agissant contre toutes les formes de violences, de discriminations et d’exploitation.
“Promouvoir l’égalité des sexes, pour limiter des obstacles systématiques; réformer le patriarcat ; réduire les inégalités qui subsistent encore; avoir davantage les femmes et les filles sur le chantier de la construction nationale, bref garantir l’inclusion des femmes dans notre processus de développement, permettre un accès inclusif à l’éducation, à l’emploi, aux fonctions de direction et aux espaces décisionnels”,est le chapelet égrené in extenso par Joseph Beti Assomo.
Par la suite, il a relevé pour les condamner, les deviances et les dérives au cours de la Jif.
“La cérémonie de la Jif est davantage une fête triviale des femmes ouvrant parfois la voie à des déviances et des dérives regrettables. “, a-t-il dit avant d’en appeler à la responsabilité des uns et des autres.
Le Mindef a rappelé que les femmes sont des êtres humains et des citoyens à part entière. Il s’agit pour toutes les composantes de la société de mutualiser les efforts pour atteindre l’égalité homme-femme en vue d’un développement durable et équitable. Paul Biya le chef des Forces armées avec les institutions internationales , souligne-t-il, œuvrent sans relâche pour la promotion de l’égalité des sexes et de L’autonomisation des femmes. De ce point de vue, au Mindef, l’autonomisation de la femme est une réalité bien établie même si elle demeure à être consolidée davantage à certains égards.
“Le Mindef est engagé dans un processus de réformes destiné à traduire dans les faits la lutte contre toutes formes de discriminations contre les violences et la prise en compte de ses spécificités”, a confié Joseph Beti Assomo.
Tout en rendant hommage aux femmes pour la qualité de leur défilé au Boulevard du 20 mai, le ministre est revenu sur les différentes activités qui ont marqué la semaine de la femme. On retient dès le 3 mars, les Journées portes ouvertes , le mercredi 5 mars consacré à la table ronde sur la thématique “femmes du Mindef: pour une autonomisation digitale à l’ère des technologies nouvelles de l’information et de la communication “. Le jeudi 6 mars 2025 ont eu lieu des activités sportives et culturelles. Exit Jif 2025 , welcome 8 mars 2026.
