Par Mon’Esse
Au terme de la cinquième revue de la facilité élargie de crédit (Fec) et du mécanisme élargi de crédit (Medc), cette institution invite les autorités à travailler avec la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) afin de garantir que les banques réduisent et comptabilisent de manière adéquate le risque souverain. Pour le Fmi, la performance du Cameroun, dans le cadre du programme conclu en 2021, a été mitigée, l’engagement sur la non-accumulation des arriérés de paiement extérieurs ayant été violé en raison de retards mineurs et temporaires sur deux paiements du service de la dette.
« Les autorités ont néanmoins réalisé des progrès bienvenus dans certains domaines clés, notamment la gouvernance, la gestion des finances publiques et l’administration des recettes. »
Après avoir étendu Fec et Medc de 12 mois supplémentaires (28 juillet 2024-28 juillet 2025), pour laisser plus de temps pour mettre en œuvre les politiques et les réformes prévues dans le cadre des accords, le Fonds a invité les autorités du pays à mettre l’accent sur l’intensification des efforts d’investissement dans le capital humain et les infrastructures. La même vigueur devrait se caractériser dans le renforcement des institutions, y compris la gouvernance, et l’amélioration des marchés de produits et du travail en supprimant les réglementations entravant la concurrence afin de permettre une plus grande flexibilité du marché et d’encourager une plus grande formalisation des entreprises existantes. Pour parvenir à une croissance et une résilience plus inclusive, il faudra également intégrer l’agenda climatique dans les cadres institutionnels, réglementaires et budgétaires nationaux, et faire progresser les mesures d’atténuation et d’adaptation au changement climatique. Il faudrait également, insiste le Fmi, créer davantage d’espace pour les investissements productifs et les dépenses sociales grâce à une plus grande mobilisation des revenus non pétroliers, une meilleure efficacité des investissements, une meilleure gestion des finances publiques et une suppression progressive des subventions aux carburants, tout en atténuant l’impact sur les plus vulnérables.
Les administrateurs du Fonds exhorté par ailleurs les autorités à renforcer la mobilisation des recettes intérieures non pétrolières et à améliorer l’efficacité et la priorisation des dépenses publiques, à limiter strictement le recours aux interventions directes et aux procédures de dépenses exceptionnelles, à améliorer la gestion de la trésorerie, à renforcer la transparence et la crédibilité budgétaires et à limiter les emprunts non concessionnels, et réitéré l’urgence de la restructuration de la Société nationale de raffinage (Sonara). Pour le Fmi, les perspectives camerounaises à moyen terme restent positives, à condition que les réformes progressent et que l’environnement extérieur devienne plus favorable.
