Par Joseph OLINGA N.
Scène surréaliste ce jour dans la localité de Kousseri, région de l’extrême-Nord. Alors que le secrétaire général de la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh s’apprête à regagner l’hélicoptère l’ayant transporté pour une visite de travail dans le département du Logone et Chari, l’émissaire du chef de l’État a été retenu malgré lui par les élus et les populations.
Dans les faits, députés et maires du département entendent échanger de voix avec le représentant du chef de l’État au sujet des difficultés que la localité rencontre.
Fait particulier au cours de cette scène, les militaires du Bataillon d’intervention rapide (Bir) affectés à l’escorte du secrétaire général de la présidence de la République qui essaye d’intimider les populations dans l’optique d’infiltrer le proche collaborateur du chef de l’État essuient une résistance inattendue des élus et populations qui leurs demandent d’ouvrir le feu.
La posture des élus et populations de la localité de Kousseri intervient quelques jours après le courroux des détenteurs de doctorat et Phd de cette localité qui réclament leurs insertions dans la listes des 150 enseignants recrutés dans la liste des enseignants a affecté dans les nouvelles universités d’État.
Il y a quelques semaines, l’évêque du diocèse de Yagoua avait exprimé le courroux des populations de cette localité au sujet des difficultés que connaissent les populations de l’extrême-Nord et, par extension, celles du Cameroun.
Lors de son sermon, l’évêque de Yagoua avait appelé le président de la République à ne pas se représenter à l’élection présidentielle prévue en octobre prochain. L’évêque de Yagoua avait à cette occasion appelé les Camerounais à faire le choix du “diable” plutôt que celui de l’actuel chef de l’État, Paul Biya.
La succession de prises de positions observées dans la région de l’extrême-Nord suscite des commentaires enflammés sur la toile camerounaise. Pour l’essentiel, les observateurs y voient une levée de boucliers des populations de cette région considérées comme le vivier électoral du chef de l’État, Paul Biya.