Par Joseph OLINGA N.
Félicité pour avoir garder le silence lors de la proclamation de l’élection présidentielle du 12 octobre dernier, dont Paul Biya a été proclamé vainqueur par le Conseil constitutionnel, l’évêque du diocèse de Bafang, Monseigneur Abraham Kome répond au gouverneur de la région de l’Ouest, Awa Foncka Augustine “nous n’avons pas les mêmes repères pour apprécier la gouvernance de notre pays.”
Le prêtre de l’église Catholique romaine explique au gouverneur de la région de l’Ouest qu’il lui est difficile d’apprécier la politique sous le prisme du fonctionnaire, habitué à exécuter des ordres de sa hiérarchie en ignorant la réglementation sociale et en s’associant aux dérives qui détruisent le tissu et l’harmonie sociale.
L’évêque de Bafang qui définit le modèle de gouvernance usité au Cameroun sous le prisme de l’injustice et de la frustration du peuple souligne que le gouvernement et les affidés du président de nouveau déclaré par le Conseil constitutionnel veulent faire perdurer par tous les moyens un système incapable de mettre à la disposition du peuple des outils crédibles pouvant assurer un processus électoral sans morts ni destructions regrettables. “Féliciter mon silence est une manœuvre politicienne désobligeante que je ne peut accepter.” Martèle le prélat.
L’évêque du diocèse de Bafang rappelle au gouverneur de la région de l’Ouest et à l’adresse du gouvernement l’impératif de toujours rechercher à construire une société toujours plus juste et plus épanouissante pour tous les hommes et femmes.
