Par Mon’Esse
La confédération camerounaise Entente, qui réunit plusieurs organes syndicaux, a demandé que les responsables de la mort d’un gréviste, travailleur saisonnier à la Société sucrière du pays (Sosucam), soient identifiés et sanctionnes selon la loi.
Il a, par voie de communiqué parvenu jeudi à la rédaction, exigé que des mesures appropriées et urgentes soient prises par les pouvoirs publics et la direction de l’entreprise, en vue de garantir durablement une vie décente a la famille du défunt dont il était un soutien vital.
Le drame est survenu lorsque, dès le 25 janvier sur les sites de production de Mbandjock et Nkoteng (Centre), des coupeurs de canne, furieux de ne pas recevoir les transferts électroniques de leur avance de salaire, ont engagé un vaste mouvement d’humeur accompagné de l’envoi sur place de dizaines d’éléments des forces de maintien de l’ordre.
Et Entente, qui décrit un fait «intolérable», de dénoncer «l’usage disproportionné de la force contre des travailleurs victimes des injustices dans cette société depuis plusieurs années».
Et de déplorer le manque de dialogue véritable entre la direction générale de la Sosucam, détenue à 74% par des capitaux français, et toutes les organisations syndicales représentées au sein de cette société, des informations faisant état de la mise à l’écart du syndicat des travailleurs saisonniers, qui compte près de 80% des 8000 emplois directs et indirects revendiqués par l’industriel.
La confédération demande, entre autres, le rétablissement sans délais les droits violés des travailleurs à travers la restitution des catégories professionnelles illégalement réduites, la remise des salaires et indemnités diminués, mais aussi l’établissement du dialogue avec le syndicat des travailleurs saisonniers, sur toutes les questions concernant les relations professionnelles, les salaires, les conditions de travail et d’emploi.
En dépit des engagements pris par la direction générale pour apaiser le climat social, des sources internes, à la Sosucam, faisaient état jeudi d’un taux de reprise du travail d’environ 50% chez les coupeurs de canne, en pleine période de récolte du sucre dans les champs.
«Nos équipes sont mobilisées pour une reprise dynamique des activités sur nos sites. Ensemble, avançons pour une production sucrière durable et performante», peut-on lire sur la page Linkedin de la Sosucam.