Par Joseph OLINGA N.
A trois jours de la proclamation des résultats de l’élection présidentielle du 12 octobre dernier, prévue le 27 octobre prochain, le journal français Le Figaro soutient que la longue attente observée pour la publication des résultats par le Conseil constitutionnel “est parfaitement calculée et reflète l’embarras du pouvoir face à une situation inattendue.”
Le Figaro qui évoque les chiffres provisoires distillés au sein de l’opinion par les soins du pouvoir en place souligne la dégringolade que connaît le candidat du Rdpc malgré les manoeuvres. De 70% des suffrages en 2018, les analystes du Rdpc attribuent à Paul Biya un score de 53% au terme du scrutin du 12 octobre dernier.
Le journal français décèle dans cette manœuvre un désemparément du pouvoir de Yaoundé face à Issa Tchiroma, candidat inattendu qui aura réussi à capter l’adhésion du gros de l’électorat. Un diplomate français, en poste à Yaoundé et cité par Le Figaro analyse que “Le président Paul Biya et son entourage pensaient obtenir une réélection facile mais rien ne s’est passé comme ils l’imaginaient.”
Du coup, le Conseil constitutionnel appelé à dire les résultats de l’élection présidentielle du 12 octobre dernier peut-il faire mentir les présomptions d’ accointance avec le candidat Paul Biya , que lui attribue l’opinion? Un cas de figure peu envisageable selon le magazine Jeune Afrique qui pense que “le président du Conseil constitutionnel du Cameroun devrait déclarer élu Paul Biya, conformément aux résultats provisoires -et déjà très contentes -compilés par Elecam.”
