Par Mon’Esse
Seule femme parmi les 24 candidats actuellement déclarés à l’élection présidentielle d’octobre au Cameroun, Bijou Gérardine Ongmakagne Heu, 38 ans, reste également la moins audible dans la campagne qui bat actuellement son plein.
Depuis l’annonce de ladite candidature, en avril, la cheffe d’entreprise et fondatrice de Zuhaitz Couture, basée à Paris, s’est contentée d’indiquer qu’elle prône une gouvernance axée sur la transparence, la lutte contre la corruption et l’autonomisation des jeunes et des femmes.
Peu connue de ses compatriotes, elle ne semble pour l’instant pas préoccupée à diffuser davantage sa profession de foi basée sur la valorisation des PME et création d’emplois, la réforme du système éducatif pour plus d’équité, l’amélioration de l’accès aux soins de base ainsi que l’insertion professionnelle et soutien à l’innovation.
Bien que représentant 50,6% de la population du pays, selon les résultats du 3ème recensement général de la population de 2005, les Camerounaises se tiennent souvent assez loin des joutes politiques.
Selon des données de l’institut Nkafu, les femmes occupent 31% des sièges au Parlement du payys mais moins de 10 % des postes exécutifs.
Lors de la présidentielle de 2011, la présidente du Cameroon People’s Party (CPP), Edith Kahbang Walla, alias Kah Walla, première femme parmi 22 autres candidats à briguer la magistrature suprême dans le pays, fut classée 6è avec 0,72% des suffrages exprimés en sa faveur.