Par Joseph OLINGA N
La correspondance date du 13 décembre 2022. Signée du directeur général de Radio infos six (Ris), elle porte en objet : «Plainte contre le Cnc (Conseil national de la communication)».Le document signé par Sismondi Barlev Bidjocka attire l’attention du Procureur de la République-Yaoundé sur «le grave préjudice» causé par la prolongation des scellés posés sur les installations de cette radio située au coeur de la ville de Yaoundé. Sanctionnée en date du 3 septembre 2022, la période des scellés définit par le Conseil national de la communication était de trois mois. Douze jours après, la radio reste aphone, faute de levée des scellés. Situation qui fait dire au directeur de Radio infos six que l’organe en charge de la régulation des médias «prend son temps au détriment de la radio, du tissus de la startup en décrochage.»
«Sanction supplémentaire illégale»
Selon les termes de la correspondance, les sollicitations du directeur général de Radio infos six, Sismondi Barlev Bidjocka n’ont connu aucune suite auprès du président du Conseil national de la communication. «Le Cnc (Conseil national de la communication) nous fait subir ainsi une sanction supplémentaire illégale avec 12 jours supplémentaire de fermeture () alors que nous avons des charges mensuelles, lourdes à tenir.»
Médias urbain, à vocation commerciale, le directeur général de Radio infos six indique vivre «une situation dérangeante qui, au-delà de la sanction « respectée à la lettre nous fait perdre des contrats des annonceurs qui nous ont donné un moratoire de bienveillance.» Le directeur général de la Radio infos six invoque par ailleurs un risque de dépôt de bilan. Selon Sismondi Barlev Bidjocka, «cette prolongation illégale nous coûté déjà 27 millions de Francs cfa en neuf jours.»