Par Joseph OLINGA N.
La note d’analyse économique du Cameroun pour l’année 2024 indique que la croissance estimée à 3,6% en 2023 est passé à 3% en 2024.
Selon la Banque mondiale, l’atonie observée a impacté sur tous les secteurs de l’économie camerounaise. Un impact plus retentissant du fait de la modicité des ressources allouées aux investissements publics.
L’évolution à la hausse de l’inflation est révélateur de l’état de santé de l’économie camerounaise. Les données officielles indiquent que le taux d’inflation déjà prohibitif de 6,3% observé au cours de l’exercice 2023 oscille désormais à 8% en 2024.
Les perspectives croissance du Produit intérieur brut (Pib) projetées à 5% stagnent à 3%. Difficile, de l’avis des experts, de parier avec certitude sur l’évolution du Pib au cours de l’année 2025.
Dans les faits, les différentes simulations conditionnent la stabilisation et l’accroissement des indices de perception économiques à l’activation des approvisionnements en énergie ainsi que le renforcement des investissements publics au cours de l’exercice budgétaire 2025. Des suggestions qui impliquent aussi la maîtrise de l’inflation et de la dette publique.
Capitalisation du secteur forestier.
Ouvertement plongé dans une crise économique et financière qui ne fait plus de mystère, les experts et les bailleurs de fonds indiquent au Cameroun la voie d’une réforme budgétaire stricte et le relèvement du secteur forestier.
Les données réelles soulignent que le secteur forestier contribue, à peine, à hauteur de 3% au Produit intérieur brut. Le secteur pourtant pris en chasse ne produit que 45 mille emplois.
Le directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Cameroun, Cheikh Kante conseille “La promotion d’une meilleure gouvernance dans le secteur forestier en favorisant la certification forestière, des politiques budgétaires adaptées au changement climatique, l’augmentation de la valeur ajoutée dans l’industrie du bois et la participation des communautés locales.” Des préalables qui, soulignent Cheikh Kante, sont susceptibles d’améliorer les recettes publiques, préserver les forêts et attirer les financements.