Par Joseph OLINGA N.
Au sujet des vestiges de l’Union des populations du Cameroun (Upc), soixante cinq (65) ans après la proclamation de l’indépendance, Daniel Um Nyobe, fils du leader indépendantistes, Ruben Um Nyobe affirme que “Je crois que la seule chose qui reste de l’Upc est l’empreinte indélébile qu’elle a laissé dans la mémoire collective.” Pour lui, il existe certes des upecistes fidèles à la mémoire des pères fondateurs mais l’essentiel sont des opportunistes. L’homme qui a appelé à la réélection de Paul Biya, lors de l’élection présidentielle de 2018, nourrit quelques regrets.
Reçu par le président de la République avec sa défunte mère en 2017, ils en sont ressortis avec la promesse de voir la mémoire du premier secrétaire de l’Upc et celles de ses camarades de combat réhabilités. Huit ans plus tard, Daniel Um Nyobe qui est installé en France explique que “Je croyais vraiment que Paul Biya allait poser un geste fort. J’attendais qu’on facilite le rapatriement des restes des indépendantistes morts et enterrés hors du Cameroun. Qu’ils soient officiellement reconnus des héros nationaux. Que l’on édifie des stèles en leur mémoire.”
Daniel Um Nyobe qui a été présenté, en 2017, comme premier vice-président de la faction Upc dirigée par Bapot Lipot souligne aussi avoir appelé à la réélection de Paul Biya en 2018 “en croyant que c’est son dernier mandat et qu’il allait engager des réformes pour assurer la promotion de la démocratie et la continuité de l’État.”
Aujourd’hui en marge des activités politiques, le fils de Um Nyobe n’adhère à aucun parti politique. L’homme qui a couper les bancs avec le mouvement dont sont père est le précurseur indique ” Je ne suis pas militant de l’Upc.” Daniel Um Nyobe indique néanmoins faire l’objet de nombreuses sollicitations.
Interrogé sur sa lecture du processus électoral, pour l’élection présidentielle, en cours au Cameroun. Daniel Um Nyobe émet le souhait que “tous les candidats remplissant les conditions soient admis à competir.” De même qu’il entend faire connaître sa préférence le moment venu.
L’homme qui souligne avoir une santé fragile nourrit l’ambition d’enlever les restes de son père, le leader historique de l’Upc, Ruben Um Nyobe de son sépulcre d’Eseka pour l’inhumer “définitivement et honorablement” à Boumnyebel.