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Avec Saint-Eloi Bidoung
Formé dans le rail et sur le Tgv (Train à Grande Vitesse) ITB est devenu un Traitre à Grand débit Verbal (Tgv), adepte de la doctrine politique développée par des impatients sous le sigle (Ratp/Sncf) « Réussir à Tout Prix Si Non C’est Foutu ». ITB n’était certainement pas à l’école quand le « prof » de communication politique enseignait les vertus de « l’Eloquence du silence », mais il parle beaucoup. On sait maintenant qu’il veut descendre du train en marche et continuer son chemin dans les buissons, comme un gamin pris en flagrant délit de filouterie de train. De toutes les façons, les barbelés de la trahison l’y attendent, pour lui lacérer les jambes.
Un adage français nous recommande de « savoir quitter la table quand l’amour est desservi ». Un ministre français devenu très célèbre avait dit : « un ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne ». Issa Tchiroma ne les a pas grosses…encore moins, l’honnêteté, l’audace, surtout pas le courage, la personnalité, le charisme nécessaires pour démissionner du gouvernement Joseph Dion Nguté.
Il a plutôt peur et honte de faire ce changement audacieux dont il a préféré parler en langue vernaculaire. Il a certainement peur d’être rattrapé par le scandale des points de presse qu’il organisait après chaque pluie et ceci au rythme de trois à quatre par semaine ; à coups de dizaines de millions, à un coût exorbitant pour le trésor public. Nous savions que c’était des détournements de fonds déguisés, quand il était ministre de la Communication et « porte-parole du Gouvernement ». Chaque « point de presse » du ministre de la Communication était un vol aggravé de plusieurs millions de Fcfa dont le ministre de la Communication et des comparses dans son cabinet connaissaient la destination, après que quelques journalistes présents eurent reçu leurs billets de 5000 (cinq mille francs) Fcfa comme jetons de présence.
Il a honte Parce que l’on savait, jusqu’à la Primature, que les points de presse si fréquents et si voraces du ministre de la Communication « Porte-parole du Gouvernement » servaient à alimenter les caisses du Parti, à entretenir ceux qu’il considérait comme du bétail électoral ou le troupeau dont il en est le cow-boy.
Son départ du Ministère de la Communication porta un grand coup à son parti politique. On pensait qu’il allait se coucher dans la prairie et ruminer tout ce qu’il avait brouté comme « Porte-parole du Gouvernement » pendant autant d’années. Ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, il ruminait plutôt une rancœur et une haine contre ce régime qui lui avait arraché l’herbe de la gueule. Ce régime qui lui avait pourtant tant et tout donné, conformément à un pacte obscur signé avec Paul Biya ; qui constituait un Gouvernement dit d’union nationale.
Dans les chemins de fer, cela a un nom : « déraillement ».
Le « changement audacieux »
Ce changement audacieux, il fallait le faire, monsieur le président du Fsnc, quand vous étiez pendant aussi longtemps membre de ce Gouvernement :
– Définir de nouvelles conditions de travail des hommes de medias (surtout privés) instruites et contrôlées par le ministre de la Communication. Cela eût été considéré comme un « changement audacieux ».
– Dire la « vraie » vérité aux camerounais après un évènement ayant affecté le quotidien des citoyens camerounais, au lieu de les abrutir avec des élucubrations, supputations et des contre-vérités, cela aurait été un « changement audacieux ».
– Il devrait avoir honte d’avoir pris les camerounais pour des zébus, quand il avait affirmé, dans un meuglement au cours d’un point de presse, qu’une opération punitive des forces de Défenses camerounaises ( très violente et images insupportables à voir dans les réseaux sociaux) dans le cadre de la lutte contre la secte Boko haram, ne s’était pas déroulée au Cameroun mais au…Mali. La vérité ne lui donna pas d’honneur. Les services de renseignement des Forces de défense nationale identifièrent formellement le village, l’arrondissement et la Région où s’était déroulé ces violentes brimades ; les présumés coupables, des militaires camerounais remis à la justice camerounaise.
– Le « changement audacieux », aurait consisté ne plus occulter la vérité aux camerounais.
– Celui qui a une critique aussi acerbe contre le régime actuel et son Gouvernement devrait entrer en gare s’il a du courage. Mais il n’en a pas. Il aurait déjà opéré un « changement audacieux » en déposant, Lundi à 11 heures, sa lettre de démission au premier ministre chef du Gouvernement. Parce que, comme le disait le ministre français Jean Pierre Chevènement, « un ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne ».
Issa Tchiroma Bakary doit faire ses valises. Le train de l’axe « Nord-Ouest » en cours de téléchargement pour la présidentielle 2025 est entrain de partir et Bello Bouba Maigari est déjà à bord ; pas pour du tourisme ou des loisirs.
L’axe « Nord-Ouest » est sur les rails
Le « changement audacieux » version, Bello Bouba Maigari aura lieu le 28 juin 2025. Le touriste du Gouvernement (il y réside depuis 28 ans suite à des accords secrets avec Paul Biya) a convoqué le Comité central à un congrès extraordinaire. Selon nos sources, Bello Bouba Maïgari aurait définitivement tranché : il sera candidat à la présidentielle 2025. «Il sait que le moment est venu, et son âge ne joue pas en sa faveur. Il peut enfin décider librement, sans calcul de carrière», confie un proche du leader de 81 ans. Voilà trente années de concubinage qui volent en éclats. Comme dans toute Union Libre, il y a eu des tromperies, des cohabitations forcées et cela se termine toujours par des délivrances ou des regrets là où la séparation par consentement mutuel eut été requis.
Le Grand-Nord veut récupérer ce qu’elle prétend avoir confié au Grand-Sud depuis 1982. Le Grand-Ouest estime que le moment est venu pour qu’il jouisse (enfin) de la Présidence de la République du Cameroun. Alors, pourquoi ne pas faire alliance et aller de manière concertée à la conquête du Palais d’Etoudi ?
Les ententes auraient déjà été bouclées quant à la répartition, au partage des fruits de la chasse. Nos sources nous révèlent des négociations sur la « candidature unique ». Le « candidat unique » en téléchargement dans le Grand-Nord ne semblerait pas d’accord sur la proposition de laisser la place au « candidat unique » qui est en train d’être finalisé dans le Grand-Ouest. Qui sera donc le « candidat unique du Nord et de l’Ouest ? » Nous sommes à la gare, nous attendons l’arrivée du train. En espérant qu’il n’y (aurait) ou (aura) pas de déraillement sur le tortueux tronçon « Nord-Ouest ».
L’alliance « Nord- Ouest » en téléchargement entre le « Nord et l’Ouest », ressemble fort bien à un jeu de ruse, entre un aveugle et un paraplégique ; qui vont dans un village voisin pour demander la main de la fille du Chef. Ils ont signé un pacte : tu marcheras pour moi et je verrai pour toi. L’aveugle portera le paraplégique et le paraplégique indiquera la route à l’aveugle. Qui sera donc le candidat unique de l’alliance Nord-Ouest ? Question à un sous pour un Marché de dupes.
Wait and see, et çà, ça va se savoir quand les fils de berger, comprendront qu’un troupeau de chèvres conduit par un lion ; a plus de chance d’arriver à destination qu’un troupeau de lions conduit par une chèvre.
