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Par Joseph OLINGA N.
Alors que les manifestations contre les résultats annonçant Paul Biya, le candidat du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), vainqueur de l’édition présidentielle du 12 octobre dernier se déroulent sur les dix régions du Cameroun, les postures et agissements du gouvernement et des personnes proches du parti au pouvoir laissent croire que les communautés issues des régions de l’Adamoua, du Nord et de l’Extrême-Nord en détiennent l’exclusivité.
Ce 30 octobre, cette logique a été réitéré au marché New-Bell, dans l’arrondissement de Douala deuxième. Aux premières heures de la matinée, les commerces et marchandises appartenant aux commerçants du Grand-Nord ont systématiquement été détruite sur ordre du maire de cette commune qui accuse sans ambages ceux-ci d’entretenir les contestations post-électorales dans la ville de Douala.
Quelques jours avant la proclamation des résultats de l’élection présidentielle qui s’est déroulée le 27 octobre dernier, les autorités administratives de la région du Littoral et du département du Wouri avaient déjà suscité la curiosité des observateurs en convoquant les chefs des communautés du Grand-Nord pour “prévenir les manifestations de contestation et pour garantir la paix “
Dans la même période, des messages ciblés ont été largement partagé dans les forums de la ville de Yaoundé avec pour objectif de susciter l’attention des communautés autochtones sur l’éventualité des troubles dont seraient à priori responsables les ressortissants des régions du Grand-Nord.
La stratégie de diabolisation orchestrée par des cabinets noirs proches du pouvoir ont abouti à un bouclage du quartier Briqueterie, en majorité habité par les communautés issues du Grand-Nord. Espace géographique au coeur de la ville de Yaoundé étant alors indexé de cacher des armes prétendument destinées à la déstabilisation de la capitale politique Yaoundé. Au terme des heures d’interpellations, de fouilles et de violations des espaces privés, les insinuations énoncées pour justifier cette chasse aux sorcières se sont avérées infondées, suscitant plutôt du ressentiment et le refoulement d’un épisode vécu par les communauté du Grand-Nord quatre décennies plus tôt.
La stratégie pensée par les cabinets obscurs proches du pouvoir est telle que la revendication des résultats vrais au bénéfice du candidat du Front pour le salut national du Cameroun (Fsnc), Issa Tchiroma est insidieusement apparentée à un projet de déstabilisation des institutions dans les discours propagés par les communicants et les sympathisants du candidat du Rdpc, Paul Biya, dont la victoire à l’élection présidentielle du 12 octobre dernier est pourtant contestée par une frange importante des camerounais issus des dix régions que compte le pays
