Par Ilyass Chirac Poumie
Selon des sources concordantes, Aboubakar Ousmane Mey, figure connue dans la sphère politique du Nord-Cameroun, a été arrêté le 6 octobre 2025 à Garoua par des agents de sécurité alors qu’il s’apprêtait à animer un point de presse. L’objectif annoncé de cette rencontre était d’appeler le candidat Bello Bouba Maïgari à se retirer de la course présidentielle au profit d’Issa Tchiroma Bakary.
Depuis cette arrestation, confirmée par plusieurs témoins, aucune nouvelle n’a été donnée sur sa localisation ou sur son état de santé. Des proches affirment qu’il a été transféré à Yaoundé dans les jours qui ont suivi, mais aucun accès ne lui aurait été accordé par ses avocats ou sa famille.
L’Union nationale pour la démocratie et le progrès (Undp), formation dirigée par Bello Bouba Maïgari, avait dès le lendemain condamné son arrestation et exigé sa libération immédiate, tout en niant toute implication dans cette affaire.
Avant lui, plusieurs figures politiques, dont Anicet Ekane, Djeukam Tchameni et Calvin Aba’a Oyono, avaient également été interpellées dans le contexte de la présidentielle du 12 octobre 2025, marquée par des tensions et une répression accrue de la contestation. Aboubakar Ousmane Mey, connu pour ses prises de position critiques et son engagement en faveur d’un dialogue politique inclusif, appartient à une famille influente du Nord-Cameroun. Sa disparition s’ajoute à une série de cas d’arrestations et de détentions arbitraires dénoncées par les organisations de défense des droits humains depuis la période électorale.
Aucune réaction officielle n’a encore été publiée par les autorités de Yaoundé.
