Panorama papers
Par Mon’Esse
La capitale camerounaise, Yaoundé, accueille depuis mardi un atelier d’élaboration de la feuille de route de la Commission des droits de l’homme du pays (Cdhc) et des organisations de la société civile (OSC), en vue la mise en œuvre des recommandations issues du 4è examen de l’Examen périodique universel (EPU, période 2022-2027), tenu en novembre 2023 à Genève.
Il s’agira, pendant deux jours, d’élaborer une feuille de route de mise en œuvre des outils internationaux touchant des domaines aussi divers que la crise sécessionniste anglophone, l’éducation, les droits des femmes, la liberté d’expression ou encore la santé.
Il s’agit d’un produit destiné à jeter les bases de l’appui national au dialogue avec les partenaires, afin que les droits de l’homme deviennent une réalité dans le pays, mais aussi une action concertée et inclusive, devant être transformée en actions concrètes et mesurables.
Le Cameroun, rappelle-t-on, a volontairement accepté 220 des 291 recommandations formulées par l’EPU, et les actions pour leur application sont de nature à accroître la pression sur les pouvoirs publics pour leur mise en œuvre, au cours des trois années qui séparent du 5è cycle de l’EPU.
Malheureusement, déplore le président de la Cdhc, James Mouanguè Kobila, le processus d’appropriation s’avère timide, seules 19 administrations ayant répondu aux correspondances de la Commission, en indiquant les actions qu’elles entendaient mettre en œuvre.
Le 26 mars 2024, le rapport du pays a été adopté par le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies.
Beaucoup reste donc à faire, a martelé M. Mouanguè Kobila, pour assurer la pleine jouissance des droits de l’homme au Cameroun, un pays devant par ailleurs présenter son rapport de mise en œuvre à mi-parcours d’ici mars 2026.
